Le Conseil de l’Europe constate la « régression démocratique » en Turquie

sultan erdogan turquie« L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a décidé de rouvrir la procédure de suivi à l’égard de la Turquie jusqu’à ce que les profondes préoccupations concernant le respect des droits de l’homme, la démocratie et l’Etat de droit soient traitées de manière satisfaisante », a déclaré, mardi 25 avril, dans un communiqué, l’instance paneuropéenne basée à Strasbourg dont la Turquie est membre.
L’APCE invoque la « régression démocratique » du pays depuis le coup d’Etat manqué du 15 juillet dernier. Dans une résolution votée par 113 voix contre 45 et 12 abstentions, elle « s’inquiète que l’état d’urgence serve non seulement à exclure des institutions étatiques les personnes impliquées dans le coup d’Etat, mais également à faire taire toutes les voix critiques et à générer un climat de crainte parmi les citoyens ordinaires et les universitaires, au sein des organisations non gouvernementales et des médias indépendants, au risque d’ébranler les fondations d’un Etat démocratique ».

Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères a fermement condamné cette décision qu’il a qualifiée d' »injuste » et de « honte » pour le Conseil de l’Europe, ajoutant qu’Ankara n’avait d’autre choix que de « reconsidérer les termes de sa relation » avec le conseil de l’Europe. Il a par ailleurs estimé que la xénophobie et l’islamophobie « se propageaient de façon violente » en sur le Vieux continent.

La Turquie a déjà fait l’objet d’une procédure de suivi entre 1996 et 2004. Cette mesure soumet le pays à un contrôle plus étroit du respect de ses engagements en matière de droits de l’homme, engagements auxquels il a souscrit en adhérant au Conseil de l’Europe qui regroupe 47 Etats membres.

Source : Xinhua