Yadh Ben Achour s’est prononcé en faveur de la candidature de Kaïs Saïed. La belle affaire ! Eh ben, ça fera un « idiot utile » de plus ! Le célèbre juriste en a profité pour satisfaire au passage sa vanité de beldi en nous rappelant que le futur président est un de ses anciens étudiants. Tâchons de rappeler que Yadh Ben Achour fait partie de ces universitaires qui ne savent même pas à quoi ressemblent leurs étudiants. Abîmés dans la contemplation de leur petit nombril, ils n’ont jamais daigné les regarder, a fortiori quand ils sont originaires d’un petit village situé au fin fond du Sahel ou du sud tunisien (pour les belles nanas, c’est une autre histoire, bien sûr). Il n’en demeure pas moins que Yadh Ben Achour est un très bon enseignant universitaire, sans plus. Il a commis de très beaux ouvrages, mais ses positions politiques sont toujours à côté de la plaque. Donc il peut dire ce qu’il veut. Son point de vue vaut la peine d’être entendu, mais il vaut ce qu’il vaut.
Qu’on le veuille ou non, Kaïs Saïed et son entourage font peur. Son acceptation du terrorisme islamiste et la primauté qu’il accorde au respect de la charia attisent les craintes les plus vives dans les milieux laïques et progressistes. D’aucuns pourraient voir dans cet homme une menace pour les institutions nationales et le mode de vie tunisien. Bien entendu, même s’il était animé de velléités islamo-totalitaires (cela ne me semble pas être le cas), ça ne sera pas évident pour lui et ses soutiens puisqu’ils vont se heurter à une opposition farouche. Même s’il ne compte pas faire de la Tunisie un pays wahabite, Kaïs Saïed demeure, avant toutes choses, un ultra-conservateur identitaire. Ses positions rigides sur les questions religieuses et l’identité arabo-musulmane de la Tunisie vont faire grincer des dents.
En outre, ce qui dérange de nombreux laïques et progressistes, c’est que Kaïs Saïed est un aimant qui attire tous les fanatiques et obscurantistes de ce pays. En effet, tous les islamo-totalitaires et réactionnaires soutiennent la candidature de Kaïs Saïed avec beaucoup de ferveur. Et ils n’ont pas hésité à le faire savoir. Admirez cette belle brochette d’esprits prodigieux :
– Imed Deghij et Hichem Kannou, chefs des milices des Ligues de Protection de la Révolution.
– Ridha Belhaj, porte-parole et idéologue du Parti salafiste Ettahrir.
– Seïfeddine Makhlouf, candidat aux élections, francophobe jusqu’à la moelle, champion des discours haineux lors du premier tour des élections et avocat attitré des terroristes.
– Safi Saïd et Lasâad Yaâcoubi, deux panarabistes francophobes, hystériques et racistes.
– Lotfi M’raïhi, un candidat qui a présenté, lors de la campagne électorale des dernières élections présidentielles, un programme rétrograde, misogyne, traditionaliste et aux relents pétainistes.
– L’inénarrable Hechmi Hamdi. Derrière les clowneries de ce bouffeur à tous les râteliers se cache un obscurantiste de premier ordre.
– Hamadi Jebali et Abdellatif Mekki, deux anciens terroristes qui se débattent toujours avec leurs vieux démons.
– Moncef Marzouki, suppôt des frères musulmans, agent du Qatar en Tunisie, un ami des miliciens islamo-totalitaires et des fondamentalistes religieux qui n’épouse que des Françaises, et père de deux filles franchouillardes.
– Ameur Laârayedh et la liste est encore longue…
Pierrot LeFou