Viande avariée ou pas , les australiens ne vont pas par quatre chemins . Les terroristes seront déchus de leur nationalité , point . Et si la Tunisie fait de même ? Sommes nous plus démocrates ou plus « hommistes » ?
Depuis que l’alerte face à la menace terroriste a été relevée en Australie, les lois antidjihadistes se sont multipliées. Un premier australien en a d’ailleurs fait les frais.
Un membre du groupe terroriste Etat islamique ( EI ou Daech acronyme arabe ) a été déchu de sa nationalité par le gouvernement australien, dans la première application d’une loi antiterroriste visant spécifiquement les combattants djihadistes, a-t-on appris auprès des autorités.
Le quotidien « The Australian » rapportait vendredi 11 février que l’individu privé de sa nationalité s’appelait Khaled Sharrouf ( photos ci-haut et ci-contre ) . Cet homme, qui possède aussi la nationalité libanaise, selon The Australian, avait suscité l’horreur en 2014 en postant sur Twitter une photo glaçante sur laquelle son fils de 7 ans, coiffé d’une casquette de baseball, exhibait la tête d’un soldat syrien décapité à Raqqa ( photo ci-bas ) , ville du centre de la Syrie située dans la vallée de l’Euphrate et bastion des djihadistes.
Déjà condamné à 4 ans de prison pour avoir avoué sa participation à la préparation d’un attentat en 2005 à Sydney selon l’AFP, le père affirme fièrement, en légende de l’image: « C’est mon garçon! » (« That’s my boy! »).
Sur son compte Twitter, désormais fermé, Khaled Sharrouf s’était déjà mis lui-même en scène de la sorte, comme le rappelle le Huffington Post. Sur une autre photo, il était apparu avec ses fils armés à côté de lui, et le drapeau de l’Etat islamique en toile de fond.
Un porte-parole du ministère australien de l’Immigration a confirmé dimanche 12 février qu’un homme avait été déchu de sa nationalité, en se refusant cependant à dévoiler son identité.
Khaled Sharrouf, vraisemblablement âgé de 35 ans, avait quitté l’Australie en 2013 à destination de la Syrie. Son épouse Tara Nettleton et leurs cinq enfants l’avaient rejoint en 2014. La femme est vraisemblablement morte l’an dernier, et on pensait que Khaled Sharrouf lui-même avait été tué par un drone. Mais certains médias ont émis des doutes sur son décès. Le sort de leurs cinq enfants est inconnu.
Inquiétudes australiennes autour de la menace terroriste
Khaled Sharrouf avait provoqué l’effroi auprès des internautes en 2014 en postant une photo de lui sur Twitter. Sur le cliché, son fils de 7 ans, coiffé d’une casquette de baseball, tenait à bout de bras la tête d’un soldat syrien décapité à Rakka.
Actuellement, l’Australie redoute le retour de plusieurs dizaines de djihadistes australiens, partis rejoindre la Syrie et l’Irak, sur son territoire. D’après les autorités, 110 Australiens se sont reconvertis au djihadisme et une soixantaine d’entre eux ont trouvé la mort. Par rapport à cette menace terroriste, Canberra a même relevé le niveau d’alerte en septembre 2014. Depuis, les lois antiterroristes se sont multipliées.
Avec agence