Syrie : les combats font rage à Damas entre l’armée et les terroristes d’Al-Nosra

terroriste nosra damas syrieLes combats faisaient rage ce mardi dans l’est de Damas après un nouvel assaut rebelle contre les forces armées gouvernementale, deux jours avant l’ouverture à Genève d’un nouveau round de négociations pour tenter de mettre fin au conflit en Syrie.

Les terroristes du Front al-Nosra ont entamé des combats afin d’occuper la place des Abbasides, dans l’est de la capitale syrienne. S’ils y parviennent, cela leur permettra d’avoir accès à la vieille ville et de pilonner les quartiers contrôlés par l’armée syrienne. Toutefois, les forces gouvernementales leurs opposent une offensive d’envergure.

Des factions terroristes sous la houlette du Front Fateh al-Cham, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, ont lancé avant l’aube leur attaque à partir du quartier de Qaboun (nord-est), et les combats se concentraient à proximité, à quelque 10 km du centre-ville, selon une ONG citée par l’AFP.

L’armée de l’air syrienne bombardait les positions terroristes tandis qu’une pluie de roquettes tirées par les jihadistes s’abattaient sur les quartiers des Abbassides et de Tijara, adjacents à celui de Jobar, tous dans l’est de la capitale syrienne.

L’aviation militaire prête main-forte aux troupes terrestres. Au petit matin, elle a repris les frappes sur les postes de combats terroristes situés en périphérie de la ville. En outre, des tirs d’artillerie sont menés sur les positions de l’ennemi depuis le mont Qassioun.

Pendant ce temps, les troupes d’élite ne cessent de resserrer l’étau autour d’un important groupe de terroristes bloqués dans la zone d’Al-Magazil, dans le nord de Djobar. Les djihadistes pourraient en être délogés dans les plus brefs délais.

Principal bastion du président Bachar al-Assad, la capitale syrienne était relativement épargnée par les ravages de la guerre .
Un premier assaut surprise, lancé dimanche à partir de Jobar, avait permis aux rebelles et à leurs alliés jihadistes de se rapprocher le plus du centre de Damas depuis deux ans. Mais il a été repoussé le lendemain à coup de raids aériens, principal atout de l’armée, et le calme était revenu à Damas.

« On était soulagé (lundi) quand les rues ont été rouvertes mais aujourd’hui on est prisonnier de nouveau », affirme Ola au correspondant de ‘AFP, une résidant au quartier des Abbassides. « Je reste terrée dans ma chambre », dit cette étudiante en journalisme de 22 ans.

Une source militaire syrienne a affirmé à l’agence SANA que des unités de l’armée s’étaient violemment accrochées avec des groupes terroristes du réseau du “Front Al-Nosra” qui ont tenté de s’infiltrer en direction de la zone des filages et des textiles au nord du quartier de Jobar.

La source a ajouté que l’armée procède à purifier la zone après y avoir encerclé les groupes terroristes.

La source a ajouté que d’autres unités de l’armée avaient resserré l’étau autour des groupes terroristes qui s’étaient infiltrés dans la périphérie des filages au nord de Jobar et porté des frappes intensives aux rassemblements des terroristes au fond de Jobar.

La source a souligné que les forces d’assaut avaient traqué les groupes terroristes qui se sont infiltrés dans la périphérie de l’usine de filage au nord de Jobar et arrêté un certain nombre de leurs éléments.

En outre, le correspondant de SANA dans les parties est de Damas a assuré que des unités de l’armée avaient avorté une attaque terroriste en direction de la société de l’électricité et la zone des usines au nord du quartier de Jobar.

Le correspondant a ajouté que l’armée de l’air syrienne avait mené des raids intensifs sur les rassemblements et les positions des terroristes du ‘’Front Nosra’’ et les groupes terroristes qui leur sont affiliés au fond du quartier de Jobar et des zones périphériques.

De même, il a indiqué que des unités de l’armée avaient bombardé à l’artillerie les positions des réseaux terroristes dans le quartier de Qaboune, à partir duquel, les terroristes avaient tiré des roquettes sur la zone d’Abbassiyne et les quartiers à Damas.

Djobar revêt une importance stratégique, la route reliant la capitale syrienne à la ville de Homs passant entre ce faubourg et la zone industrielle de Qaboun. En outre, la proximité immédiate de la vieille ville de Damas permettra aux extrémistes de pilonner quasi quotidiennement les zones contrôlées par l’armée syrienne, dont le quartier de Mazraa qui abrite l’ambassade russe en Syrie.