L’Unesco a déclaré ce vendredi 7 juillet la vieille ville d’Hébron et la mosquée d’Irahim , en Cisjordanie occupée, « zone protégée » du patrimoine mondial en tant que site « d’une valeur universelle exceptionnelle en danger », s’attirant les foudres d’Israël.
L’Unesco a inscrit la vieille ville d’Hébron ( Al Khalil ,nom arabe ) sur deux listes : celle du patrimoine mondial, et celle du patrimoine en péril. Cette question était l’enjeu d’un affrontement diplomatique acerbe entre Palestiniens et Israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu qualifiant la décision de l’Unesco de « délirante ».
Ce vote est « un succès dans la bataille diplomatique menée par les Palestiniens sur tous les fronts face aux pressions israéliennes et américaines », s’est aussitôt félicité le ministère palestinien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les relations entre l’Unesco et Israël sont très mauvaises depuis 2011, date de l’admission de la Palestine comme membre à part entière, un progrès vers sa reconnaissance internationale en tant qu’Etat. Les Etats-Unis et Israël ont alors suspendu leur contribution financière à l’agence onusienne.
Selon l’Unesco, la liste du patrimoine mondial en péril est conçue pour informer la communauté internationale des menaces (conflits armés, catastrophes naturelles, urbanisation sauvage…) pesant sur les sites et les biens protégés et pour « encourager la mise en oeuvre de mesures correctives ».