L’Algérie s’inquiète de la propagation du Wahabisme sur son sol

Le ministre algérien des Affaires religieuses a accusé des services secrets étrangers d’être derrière les tentatives d’introduction de nouvelles doctrines religieuses en Algérie. Mohamed Aïssa a en effet affirmé, dans une conférence de presse organisée lundi 2 avril, que l’Algérie doit se protéger de ces idéologies étrangères à la société algérienne.

Le ministre a pris l’exemple de l’Arabie Saoudite qui rejette tout dogme autre que le wahabisme. «Durant mes voyages en Arabie Saoudite, je constate que ce pays protège sa doctrine wahhabite et empêche l’introduction de toute autre pensée, dont celle de l’Algérien Malek Bennabi», a souligné Mohamed Aïssa, qui a expliqué que l’interdiction de la secte ahmadite fait suite à un rapport que l’ambassade d’un pays étranger – qu’il n’a pas cité nommément – a fait parvenir aux autorités algériennes via le ministère des Affaires étrangères. Le rapport en question faisait état de tentatives d’officines étrangères de mener une action visant à diviser le pays en profitant des soulèvements qui avaient eu lieu à travers plusieurs pas du Maghreb et du Moyen-Orient en 2011.

Le ministre a, par ailleurs, indiqué que vingt et un officiers américains seront envoyés par Washington en Algérie pour y recevoir une formation dans le domaine de la déradicalisation et s’imprégner de l’islam pratiqué en Algérie.

Mohamed Aïssa, enfin, a réitéré ses appels incessants au retour aux sources algériennes, mettant en avant la grande culture et la tendance modérée des exégètes algériens. Il a cité les cheikhs Abdelhamid Ben Badis et Bachir El-Ibrahimi qui ont, très tôt, combattu la pensée extrémiste.

Source : algeriepatriotique.com