Sonia Dahmani désormais rompue à l’exercice de la médiocrité

Je regardais, tout à l’heure, sur El Hiwar Ettounsi l’extrait d’une interview qu’avait accordée Fadhel Jaïbi à une radio privée. Le célèbre intellectuel et homme de théâtre tunisien a déclaré tout de go ne pas regarder la télévision pour ne pas « se polluer l’esprit », étant donné qu’elle vaporise le mauvais goût, étant donné qu’elle est soumise à la loi du marché et à la propagande politique. La brochette d’abrutis qui étaient présents sur le plateau, des cerveaux débilités par une longue pratique de l’enculage de mouches et torturés par un morbide besoin de médisance, avec à leur tête une Sonia Dahmani désormais rompue à l’exercice de la médiocrité (elle en a, d’ailleurs, fait son métier), n’ont pas manqué de le dénigrer.

Même si la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe, il est toujours regrettable de voir des cruches chanter pouilles à un homme du calibre de Fadhel Jaïbi car les Tunisiens de son niveau ne sont pas légion. Cet épisode peut paraître anecdotique, mais il n’est qu’une énième preuve du règne de la médiocrité qui caractérise ce pays. C’est un peu l’inconvénient de la liberté d’expression : même les plus cons ont le droit de réprimander ceux auxquels ils n’arrivent pas à la cheville et de parler d’égal à égal avec ceux qui ont consacré leur vie aux livres et à la culture.

Pierrot LeFou

Regardez la médiocrité des cons qui se mesurent aux Grands et peinent à arriver à leurs chevilles