La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) a appelé dans une correspondance datée du 12 juin , la chaîne de télévision privée Nessma à suspendre, immédiatement, la diffusion de ses programmes.
Dans une déclaration citée par l’agence TAP, Nouri Lajmi président de l’instance a indiqué que la chaîne s’est contentée du dossier qu’elle avait présentée antérieurement pour régulariser sa situation en changeant de statut (d’une société à responsabilité limitée à une société anonyme). Nessma n’a pas toujours pas respecté les autres conditions nécessaires pour compléter son dossier, a-t-il ajouté.
La correspondance adressée à Nessma ( lire en arabe ci-bas ) s’inscrit dans le cadre du parachèvement des mesures engagées par l’instance depuis quelques temps, a-t-il poursuivi, affirmant que cette décision n’a aucun rapport avec le parlement ni avec l’adoption de l’amendement de la loi électorale. Il a fait observer, dans ce sens, que certaines parties estiment à tort que cet amendement cible des personnes à l’instar du propriétaire de Nessma Nabil Karoui pour les empêcher de se porter candidats aux prochaines élections.
Le 21 mai dernier, la HAICA a infligé une amende de 50 mille dinars à Nessma pour diffusion sans autorisation, et ce, en se basant sur les dispositions du décret 116/2011. L’instance avait également, durant le mois d’avril, saisi les équipements de la chaîne.
Nessma a continué à transmettre ses programmes après que son représentant juridique ait déposé un dossier de régularisation de situation.
Pour l’instance de régulation, la chaîne Nessma s’obstine à continuer à émettre sans autorisation et sans avoir fourni tous les documents demandés pour compléter son dossier.
Mais la Chaîne estime, pour sa part, que la HAICA est considérée comme dissoute à partir du 3 mai 2019, en vertu de la loi (décret-loi 116) et que son acharnement sur Nessma s’apparente à un règlement de compte.