La DCA syrienne a abattu un drone militaire turc qui soutenait les terroristes

Un drone militaire turc a été abattu le 25 février par la DCA syrienne quand il a violé la frontière, s’apprêtant à attaquer les positions des forces armées syriennes, a annoncé le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.

Les systèmes de défense antiaérienne syriens ont abattu le 25 février un drone de l’armée de l’air turque qui avait violé la frontière et s’apprêtait à lancer une attaque contre les positions des forces armées syriennes, a annoncé le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.

«Un drone polyvalent des forces armées turques Anka est entré dans l’espace aérien de la Syrie le 25 février à 06h15 (heure de Paris) en violant la frontière d’État», a déclaré l’amiral Oleg Jouravliov, chef du Centre.
Il a précisé que 35 minutes plus tard, la DCA syrienne avait abattu l’appareil turc.

Le drone «se préparait à porter une frappe contre les positions des troupes gouvernementales dans le secteur de Marzaf», a ajouté Oleg Jouravliov.
Il a ajouté que la Turquie continuait de soutenir militairement des terroristes dans la zone d’Idlib par des tirs d’artillerie dirigés contre les forces armées syriennes.

Moscou accuse Ankara de soutenir des groupes armés illégaux

Le ministère russe de la Défense a accusé ce jeudi 27 février la Turquie de soutenir militairement les rebelles combattant l’armée syrienne dans la zone d’Idleb. «En violation des accords de Sotchi [de 2018], la partie turque continue de soutenir des groupes armés illégaux dans la zone de désescalade d’Idleb par des tirs d’artillerie», a déclaré le ministère, ajoutant dans la foulée que la Turquie avait également recours à des drones.

Citant le représentant russe pour la Syrie, Oleg Jouravlev, le ministère russe de la Défense a par ailleurs affirmé qu’un drone turc avait été abattu le 25 février alors qu’il allait franchir la frontière turco-syrienne pour frapper les forces gouvernementales syriennes. Ankara n’a pour l’heure pas réagi à la déclaration du ministère russe.

Plus tôt, la télévision russe, citée par Reuters, avait affirmé que des spécialistes militaires turcs présents à Idleb utilisaient des missiles anti-aériens pour tenter d’abattre des avions militaires russes et syriens.

Ce n’est pas la première fois que la Russie reproche à la Turquie de ne pas respecter les accords pour un cessez-le-feu en Syrie. Evoquant les accords de Sotchi conclus en octobre dernier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov avait expliqué que la Turquie avait l’obligation de neutraliser les groupes terroristes mais que «tous ces groupes bombardent les troupes syriennes et mènent des actions agressives contre les installations militaires russes».

«En violation des accords de Sotchi, la Turquie soutient, dans la zone de désescalade d’Idlib, les actions des groupes armés illégaux en dirigeant les tirs de l’artillerie et en utilisant les drones pour porter des frappes contre des unités des forces armées syriennes», a noté Oleg Jouravliov.

Les terroristes utilisent des missiles portables

Une source militaire a affirmé que les terroristes à Idleb, en soutien apporté par la Turquie, utilisent des missiles portables antiaériens de fabrication américaine en vue de viser les avions de combat syriens et russes dans les opérations qu’ils mènent contre eux sur l’axe de Saraqeb.

Dans une déclaration à l’agence syrienne SANA, la source a fait savoir que les terroristes utilisent, par le biais d’un soutien turc, des missiles portables antiaériens de fabrication américaine afin de viser les avions de combat syriens et russes, ajoutant que le régime turc apporte un soutien à l’artillerie et aux missiles portables aux terroristes dans les combats qui se déroulent sur l’axe de Saraqeb.

Les négociations continuent 

La Russie et la Turquie en sont à leur troisième volet de négociations. Le premier s’est déroulé du 8 au 10 février à Ankara et le second s’est tenu à Moscou les 17 et 18 février.

Dans le cadre de négociations bilatérales, ce 27 février, Moscou et Ankara examinent la possibilité pour la Turquie de faire voler ses drones dans le gouvernorat syrien d’Idlib, avait précédemment annoncé le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar. Il a affirmé qu’il y avait «tout lieu d’espérer le succès».
Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé pour sa part que les négociations se poursuivaient et qu’elles pourraient se poursuivre pendant plusieurs jours, tout en estimant qu’il était superflu d’y faire participer la France et l’Allemagne.