Chiffre du jour : Un baril à 29 dollars, suite au crash pétrolier qui fait plonger le prix du pétrole de 30%, les Russes et les Saoudiens ne se sont pas entendus.
Notre STIR à Bizerte est à l’arrêt depuis 9 mois, ses salariés sont payés à ne rien faire. Cette plus grande entreprise de Tunisie a une capacité de stockage couvrant près de 6 mois des besoins du marché tunisien. Il serait judicieux d’importer massivement du pétrole, si nos réserves de devises le permettent, et qu’on procède au raffinage et au stockage (on peut acheter par parties) allégeant ainsi les comptes de l’Etat, le budget a prévu 65$ pour le prix du baril de pétrole, et faisant éviter aux consommateurs particuliers ou corporate les affres des augmentations du prix de l’essence et du gasoil. La caisse de compensation ne peut qu’en bénéficier. Tout ça avant que le géant chinois ne se rebiffe et revienne sur le marché avec une tendance haussière du prix du pétrole, hausse de la consommation oblige…
De plus et étant donné qu’avec ce prix de 29$ le champ Nawwara est à peine rentable, on peut laisser ses saboteurs saboter, sur le court terme cela n’a pas d’effet sur les comptes publics.
Cela exige du gouvernement du courage, de l’audace et de la clairvoyance. Une action rapide d’achat de grandes quantités à terme à prix fixe.
L’audace réussit à ceux qui savent profiter des occasions.
(Proust)
*******
Chiffres du soir : Baisse du Dow Jones à New York de 7.1%, baisse du FTSE à Londres de 7.7%, baisse du CAC40 à Paris de 8.4%. Plusieurs milliards de dollars envolés, évaporés. Bref les bourses des valeurs mobilières du monde plongent, les cours des matières premières plongent, les offres et demandes de produits finis baissent à l’échelle mondiale.
Tunisie : Vive la crise ?
Comment peut-on ou doit-on profiter du relatif enfermement économique dans lequel on évolue ? Car si on ne trouve pas la voie et vite, l’effet de la crise mondiale sera violent sur notre économie. Comment profiter de cette crise mondiale qui ne veut pas dire son nom ?
Rappelons-nous l’effet de la crise de 1929 sur notre économie en 1934 et 35, rappelons-nous la crise de 1986 sur notre économie (3 jours d’importation), rappelons enfin de la crise mondiale de 2008 arrivée en Tunisie jusqu’à Mdhila en 2008 et en 2010 à Sidibouzid et qui a engendré les révoltes qu’on connaît.
L’heure est grave. Nos gouvernants sont sérieusement challengés. Il faut qu’ils délivrent car notre économie est fragile et notre société souffre de manque de cohésion nationale.
Walakom sadid annandhar.
PS : Marchés boursiers, les dix hommes les plus riches de la planète ont perdu 30 G$ en une heure.
Hassen Zargouni