Chiffre du soir : 1016, tel est le nombre de décès à cause du coronavirus à date en Italie.
Le drame que connaît l’Italie et nos amis italiens est dû en partie au vieillissement de la population italienne mais aussi et probablement surtout en très grande partie à l’affaiblissement de l’Etat central. Les décisions venues de Rome ne sont pas ou plus prises au sérieux au nord, un nord lombard ivre de son pouvoir économique, mais aussi le sud pour des raisons historiques et culturelles. La déliquescence de l’Etat italien en raison d’une vague de populisme qui a frappé de plein fouet la cohésion nationale italienne, et a généré une situation où le pouvoir central ne peut faire appliquer une politique globale nationale quand il rencontre des difficultés exigée par certaines circonstances vitales. Car la lutte contre cette épidémie telle que celle provoquée par le coronavirus nécessite une discipline, l’écoute des consensus des autorités médicales, l’exécution des ordres à échelle nationale et d’une manière coordonnée et concertée rigoureusement.
L’Etat tunisien après le 2011 a connu des attaques en règle pour l’affaiblir de l’intérieur, dans son administration, dans ses structures et dans son organisation, mais aussi de l’extérieure en dévalorisant son image auprès de pans entiers de la société et notamment les jeunes ainsi que par les attaques physiques à ses représentations (les corps armés, les agences et offices souvent cibles d’attaques lors des émeutes…).
Aujourd’hui on le voit bien, en préservant ce qui nous reste d’Etat central et de son prestige a permis une gestion relativement efficace de l’épidémie jusqu’alors malgré les 13 cas recensés à ce jour. L’Etat Tunisien est encore debout malgré les desseins de ses ennemis. Ce sont les couches précaires et défavorisées qui ont intérêt à ce qu’il soit toujours là et fort, et paradoxalement les ennemis de l’Etat central trouvent un écho fort auprès de ces mêmes populations.
Tous ceux qui ont tenté d’affaiblir notre État national le regretteront un jour.
Walakom sadid annadhar.
Hassen Zargouni