Bonsoir, à propos du cyclone Corona…Je ne vais pas commenter le discours de Macron… ni d’ailleurs celui de Kaies Saied, ni ceux de nos ministres…. ni l' »anniversaire de carrefour », ni ce que ceux qui se baladent en sachant qu’ils sont malades ont entre les oreilles…cela ne nous avancera pas à grand chose. Juste avant qu’on annonce le premier cas en Tunisie, j’avais commis un petit billet sur businessnews pour demander aux responsables d’avoir une attitude proactive, de bouger rapidement pour prendre les bonnes décisions, nous rassurer et nous éviter le vent de la panique… j’avais été moqué par quelques lecteurs de ce journal. Mais ce n’est pas du tout grave… ce qui me déçoit, c’est que j’ai été -encore une fois- optimiste, pour ne pas dire naïf… Que faire? … Sur un plan individuel et collectif, l’équation est difficile à résoudre… il faudrait tenir deux exigences relativement contradictoires. Pour notre santé, il faudrait minimiser voire annuler tous les déplacements, les regroupements et l’usage de nos mains. Pour notre société et notre économie, il faudrait que le travail puisse continuer, que nos entreprises – et nos emplois- ne s’effondrent pas….tenir ces deux exigences contradictoires demande une grande ingéniosité, de l’innovation et de l’intelligence de la part de tous (les entreprises, les universitaires, les administrations, etc.)… si je ne m’attends pas à grand chose de la part de nos politiques (il parait qu’ils savent fixer les priorités), j’ose espérer que les tunisiens sauront débattre et s’unir pour minimiser les dégâts….mon impression et que nous sommes à la veille d’un grand cyclone… pour une certaine période – que je ne saurais préciser- notre système de santé sera secoué, nos vies seront déréglées et notre économie sera malmenée….le virus ne s’attaquera pas qu’à nos corps, mais il frappera également notre moral, notre économie et notre société..nous devons nous y préparer, garder la tête sur les épaules et ne pas paniquer. Nous sommes tous fiers de nos médecins et de notre médecine… c’est le moment de le prouver…. nous aurons besoin de retrouver le Tunisien des dix premiers jours qui ont suivi le départ de Ben Ali.. le Tunisien généreux, responsable, patriote, solidaire… nous l’avons fait au moins une fois… nous pouvons le (re)faire…
Karim Ben Kahla