Performance (ou contre performance) du jour : La Tunisie se classe en 2020 au rang de 72e pays au niveau mondial en termes de liberté de la presse, premier pays arabe, mais 15e pays africain.
Sur le continent africain, en effet, le Cap-Vert, le Sénégal, le Burkina-Faso, le Ghana, la Namibie, le Botswana, l’Afrique du Sud, l’Ile Maurice, Madagascar, le Niger, les Seychelles, la Côte d’Ivoire, le Malawi et le Togo devancent la Tunisie en matière de liberté de la presse selon le dernier classement de l’organisation RSF.
Il faut dire que le monde arabe n’est pas une référence en la matière, et que les pays africains, certains d’entre eux du moins, commencent à avoir une vraie tradition en termes de liberté de la presse sans pour autant compromettre l’effort de croissance. Liberté et prospérité ne sont pas antinomiques contrairement à ce que nous montre le cas Tunisie actuellement.
Allez parler librement de Dieu, de la Palestine, de Sexualité, des Présidents de l’exécutif et du législatif, des Clubs de football, de l’ALECA, des médias eux-mêmes,… LIBREMENT… vous comprendrez ce que c’est « une presse libre » à votre détriment évidemment ! Le chemin est long, parsemé d’embûches et l’apprentissage est encore long.
Walakom sadid annadhar.
PS : extrait du rapport RSF concernant la Tunisie « La liberté de la presse et de l’information a été la réalisation la plus importante de la «révolution du jasmin» de la Tunisie en 2011. Néanmoins, bien que les bases aient été jetées pour transformer les médias tunisiens en entités libres, indépendantes et professionnelles, la lenteur avec laquelle une nouvelle législation sur les médias est en cours d’élaboration. RSF note avec inquiétude que le climat des médias et des journalistes s’est dégradé depuis l’élection d’un nouveau président en octobre 2019. ».
Hassen Zargouni