Kaïs Saïd est allé dans une boulangerie acheter ses baguettes. Pour cela, il a du mobiliser un certain nombre de gardes du corps, beaucoup de voitures de sécurité, les renseignement généraux, beaucoup d’éléments de la police nationale et de la garde présidentielle. Tout ça pour une baguette de pain !!!!
Dans le palais de Carthage, il y a tout un service pour s’occuper du casse-croute présidentiel, pourquoi les avoir snobés?
Que KS sache que l’on gouverne avec les projets, les grandes décisions et le bon choix des hommes pas avec du populisme usé faisant référence à certains légendes qui ont fait le bonheur des livres jaunes vendus sur marché de Zarmdine et bien d’autres villes.
Yaatik essahha Sid Errais pour cette excellente sortie et pour tous les selfies que les citoyens ont fait avec vous, mais la baguette aussi magique qu’elle soit n’a nullement résolu les problèmes des tunisiens!
Cependant, nous pouvons dire que la Tunisie a fabriqué la baguette la plus chère au monde!
Sayyed Errais, Sayyeb 3lik men harwayya9, il y a mieux à faire pour ce pays que chercher son pain dans la boulangerie de son quartier et serrer la main à plusieurs de ta77ana (meuliers) !
!..AH..!
Ali Gannoun
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DU FAUX EN MODESTIE.
Quel besoin le président d’une république, en général, peut-il avoir de se livrer à des simagrées, ces gestes affectés, empruntés en divers lieux et en diverses occasions à la vie quotidienne d’un citoyen ordinaire, si ce n’est celui de valoriser une qualité personnelle ou revendiquée comme telle ? On peut se demander alors, et ce sera ma deuxième question, si, d’intelligence, celui qui en attendait ce résultat est suffisamment sincère, d’abords vis-à-vis de lui-même, pour ne pas redouter, à cause de l’appoint espéré à l’édifice promotionnel de l’image par les caméras de télévision qui ne se trouvaient pas par hasard dans la boulangerie, l’effet inverse que cela aura inévitablement sur son crédit et, par voie de conséquence, sur son aptitude au commandement. Faire la queue pour acheter deux baguettes! Trop mièvre comme trouvaille. Le manque de considération pour ses concitoyens que l’on croit berner et le coût financier d’une telle lubie, en ces temps difficiles et de profusion de problèmes vitaux escamotés, ont été trop décriés sur les réseaux sociaux pour que je fasse chorus, d’autant que le plus instructif dans l’affaire est ailleurs. Pour être vraie, la modestie procède d’un avantage, inné ou intégralement lié à la personne, que l’on a sur d’autres, ce qui la leur fait apprécier. Quand elle est fausse, elle s’appelle vanité et elle est toujours fausse quand elle s’affiche dans le but d’épater ceux auxquels on oublie que l’on doit de se trouver sur le piédestal dont on descend à leur rencontre. A ce jeu, on peut se retrouver nez à nez avec sa propre image, celle qui réserve le plus d’écart avec la fonction, pour en jouir non pas mieux mais plus. J’espère qu’il est encore temps de se ressaisir, de chercher à être utile au pays plutôt qu’à plaire aux petites gens.
Abdessalem Laarif