Il fallait voir, tout à l’heure, sur Shems, Maya Ksouri en train de défendre mordicus la nouvelle loi électorale vomie par Kaïs Saïed ! Elle l’a justifiée par la prétendue nécessité de moraliser la vie publique.
Quelques jours plus tôt, elle avait, par un tour de passe-passe, justifié l’absence du principe de parité, arguant que la parité n’avait pas disparu de la loi électorale et qu’elle y apparaissait sous une autre forme, soit dans le dispositif de parrainage qui doit répondre au principe en question.
En revanche, le Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres de la République française s’est abstenu d’émettre tout commentaire concernant l’article qui interdit aux binationaux de se présenter aux élections législatives. M. K. a à peine évoqué cet article profondément hostile aux Tunisiens détenteurs d’une double nationalité et qui est d’une xénophobie primaire.
Maya Ksouri a également défendu avec beaucoup de ferveur le décret-loi paru dans le Journal officiel vendredi dernier et qui prévoit une lourde sanction contre quiconque diffuserait de fausses informations ou des rumeurs en ligne.
En effet, l’article 54 du décret-loi que Kaïs Saïed vient de promulguer prévoit que les rumeurs et les fausses nouvelles diffusées à partir des systèmes et réseaux de communication (Facebook, etc.) seront désormais passibles de cinq ans de prison et de cinquante mille dinars d’amende. La peine peut aller jusqu’à dix ans de prison quand la personne visée est un fonctionnaire de l’Etat (policier, magistrat, ministre…).
Son discours a atteint un niveau de mauvaise foi auquel je ne m’attendais pas. Maya Ksouri n’est plus dans la propagande pro-Saïed, mais dans la prostitution politico-intellectuelle. Notre Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres ne mérite pas autre chose qu’un super TFOUH sur sa gueule flétrie et son Hollywood smile ridicule.
Pierrot LeFou