Miss Thaïlande, Anna Sueangam-iam, a retenu l’attention du concours Miss Univers le week-end dernier , en s’affichant aux yeux du monde, vêtue d’une robe audacieuse, faite de déchets. Un hommage à son histoire, la jeune femme ayant grandi dans un bidonville et entourée de déchets.
Elle a réussi à rendre glamour des déchets… Anna Sueangam-iam n’a pas remporté le concours Miss Univers qui s’est tenu ce week-end à La Nouvelle Orléans, aux États-Unis, mais elle ne s’en est pas moins fait remarquer.
Une robe de soirée faite de déchets
La Thaïlandaise s’est présentée au concours, vêtue d’une robe argentée faite de déchets, ou plus précisément de petites capsules métalliques que l’on trouve sur les cannettes de sodas. Un hommage à son enfance, selon elle. Car le mannequin Anna Sueangam-iam raconte avoir grandi au milieu de déchets. « Ayant grandi avec des parents éboueurs, ma vie d’enfant s’est faite parmi les tas d’ordures et de matières recyclables », explique-t-elle sur Instagram. « Cette robe unique a été délibérément fabriquée sur mesure avec des matériaux jetés et recyclés, à savoir des capsules de soda pour présenter à l’univers que ce qui est considéré comme sans valeur par beaucoup possède en fait sa propre valeur et sa propre beauté », poursuit-elle.
La robe, devenue virale sur Internet, a été conçue par la marque Manirat qui a associé les opercules en aluminium des cannettes de soda avec des cristaux Swarovski, en s’inspirant des tenues de cabaret des années 1920.
« Bien qu’elle ait été appelée par certains comme “La reine de beauté poubelles”, cela ne l’empêche jamais de briller comme une pierre précieuse », relève l’organisation Miss Univers Thaïlande, sur Instagram.
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Elle grandit dans un bidonville de Bangkok
Selon sa biographie officielle de Miss Univers, Anna Sueangam-iam, aujourd’hui âgée de 24 ans, est née et a grandi dans un bidonville de Bangkok. Elle a été élevée par un père éboueur et une mère balayeuse de rue, jouant avec des jouets que ses parents retrouvent dans les ordures. Ses parents l’envoient ensuite dans un temple de nonnes bouddhistes, pour la « protéger d’un environnement dangereux » .
« À un âge précoce, la pauvreté a différencié sa vie à l’école des autres enfants, en particulier le coût des frais de scolarité », peut-on lire dans sa biographie. « Afin de couvrir ses frais de scolarité, elle a dû collecter des points de mérite, donner du sang chaque semestre, collecter des bouteilles de déchets plastiques et nettoyer les toilettes publiques. Cette expérience l’a amenée à s’interroger sur l’accessibilité des enfants thaïlandais à l’éducation. »
Aujourd’hui, Anna Sueangam-iam est engagée sur divers sujets, notamment l’accès à l’éducation pour les enfants issus de milieux défavorisés, ou encore les problèmes de gestion des déchets de son pays. Elle promeut ainsi le programme de recyclage « No Mixed Waste » en Thaïlande.