En pleine conférence de presse, convoquée le 8 février dans la foulée de la publication d’un rapport où il est fait mention de sa «mauvaise mémoire», le président américain a confondu l’Égypte et le Mexique. L’état-major républicain de la Chambre des représentants estime que l’actuel président des États-Unis était «inapte» à gouverner.
Alors qu’il devait rassurer, Joe Biden a commis une nouvelle bourde le 8 février au soir. En pleine conférence de presse, convoquée en urgence après la parution d’un rapport où il était notamment question de sa mémoire, le président américain a confondu l’Égypte avec le Mexique. Interrogé sur le conflit à Gaza, Joe Biden a alors évoqué des discussions sur l’aide humanitaire avec «le président du Mexique, Sissi».
Une erreur qui fait suite à deux autres, survenues en début de semaine. Le 5 février, dans un discours de campagne, le président américain avait évoqué une discussion qu’il aurait eu 2021 avec le chancelier allemand Helmut Kohl… décédé en 2017. La veille, lors d’un autre discours à Las Vegas, il avait confondu Emmanuel Macron et François Mitterrand, décédé en 1996.
«Je suis bien intentionné, je suis un homme âgé et je sais ce que je fais, bon sang. Je n’ai pas de problèmes de mémoire», avait déclaré Joe Biden aux journalistes qui l’interrogeaient sur sa «mauvaise mémoire». Un qualificatif utilisé dans un rapport d’enquête, publié quelques heures plus tôt, sur des documents classifiés retrouvés dans les bureaux de la fondation Biden à Washington et dans le garage de sa résidence privée à Wilmington, dans le Delaware.
Un homme «bien intentionné, mais doté d’une mauvaise mémoire»
Si ce rapport dégage judiciairement la voie à Joe Biden, concluant que dans cette affaire «une inculpation ne se justifierait pas» bien qu’il ait «sciemment gardé et divulgué des documents classifiés après sa vice-présidence alors qu’il était un simple citoyen», le document s’attarde sur l’état de santé du président candidat. Et pour cause, la santé est précisément l’un des éléments mis en avant afin d’inciter à ne pas engager de poursuites à l’encontre de l’actuel président.
Rédigé par le procureur spécial Robert Hur, chargé par le ministère de la Justice d’enquêter sur le sujet, ce document de 388 pages décrit notamment le président Biden comme «un homme âgé, sympathique, bien intentionné, mais doté d’une mauvaise mémoire».
Robert Hur y explique avoir eu un entretien de cinq heures étalé sur deux jours avec le président américain, constatant que «sa mémoire avait empiré» et que Joe Biden «ne se souvenait plus quand il était vice-président» ni de l’année du décès de son fils aîné Beau. «Comment diable ose-t-il ?», a fustigé, sur ce point précis, le président américain.
Biden qualifié d’«inapte» par l’opposition
Le président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, a de son côté jugé ce rapport «profondément dérangeant», avant d’estimer que le président était «inapte» à gouverner.
«Un homme jugé trop dans l’incapacité pour pouvoir être tenu responsable de mauvaise gestion d’informations classifiées est assurément inapte pour le Bureau ovale», a déclaré dans un communiqué l’état-major des républicains.
Âgé de 81 ans, Joe Biden est actuellement en campagne afin de briguer un second mandat à la tête de la première puissance militaire mondiale.