Cinq journalistes palestiniens ont été tués en moins de 24 heures dans des frappes israéliennes aériennes à Gaza. Selon le bureau des médias du gouvernement gazaoui, le bilan des journalistes tués dans l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre s’élève à 158 morts. Cette guerre est la plus «meurtrière» pour les journalistes, a estimé le CPJ.
Depuis le déclenchement du conflit entre le Hamas et Israël, 158 journalistes ont été tués à Gaza, a annoncé ce 6 juillet le service de presse du gouvernement gazaoui. Un bilan qui comptabilise la mort de cinq journalistes tués en mois de 24 heures dans l’enclave palestinienne.
Ce 6 juillet également, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a mis en exergue le fait que ce conflit a fait «des ravages sans précédent parmi les journalistes gazaouis». Comptabilisant 108 journalistes et travailleurs des médias tués depuis le 7 octobre, cette association basée à New York a souligné qu’il s’agissait de la période la «plus meurtrière» depuis qu’elle a commencé en 1992 à collecter des données sur la mort de journalistes à travers le monde.
Ce bilan à Gaza qui, a précisé le CPJ, n’est que «préliminaire» dans la mesure où il enquête sur «350 cas supplémentaires de meurtres, d’arrestations et de blessures potentielles». «Les journalistes de Gaza sont confrontés à des risques particulièrement élevés lorsqu’ils tentent de couvrir le conflit pendant l’assaut terrestre israélien, notamment les frappes aériennes israéliennes dévastatrices», est-il encore stipulé.
Journalistes tués au Proche-Orient : des alertes lancées à plusieurs reprises
108 journalistes tués depuis le 7 octobre, un bilan déjà mis en avant dans une enquête publiée fin juin et menée par la plate-forme Forbidden Stories et douze médias internationaux. Une enquête qui, soulignait alors Le Monde, «suggère» qu’une partie des frappes israéliennes contre les journalistes était «délibérée». «Le gilet presse nous met désormais en danger», titrait le quotidien français, citant un journaliste palestinien.
Depuis ce nouvel embrasement au Proche-Orient, plusieurs organisations internationales – à l’instar d’Amnesty International et Human Right Watch – ont appelé à enquêter sur des frappes israéliennes ayant tué des journalistes couvrant les hostilités. En février, le Centre international des journalistes (ICFJ) avait appelé Israël à mettre un terme «aux meurtres de journalistes, qui sont des civils au sens de la loi, et à enquêter sur les incidents liés à leurs assassinats perpétrés par ses soldats».