Mardi 10 septembre, l’avocate tunisienne Sonia Dahmani a été condamnée en appel à huit mois de prison pour des propos jugés critiques à l’égard du président de la République, Kaïs Saïed. Il lui est reproché d’avoir plaisanté à la télévision sur la situation en Tunisie, en demandant « de quel pays extraordinaire parlons-nous ? » ».
Journée de soutien
Lors de la réunion du Conseil de l’Ordre des avocats de France tenue lundi 7 octobre, à Saint-Etienne le conseil a décidé de soutenir son confrère. Ainsi, jeudi 10 octobre, les avocats présents aux audiences se verront remettre un bandeau rouge à porter autour des poignets dans tous les tribunaux français, et une requête sera lue avant chaque audience.
L’Ordre y rappelle que l’avocate a été « jugé sans débat, sans requête et sans que ses avocats puissent défendre sa cause, en violation flagrante de son droit à un procès équitable. Nous dénonçons les conditions indignes de sa détention, les humiliations qu’il a subies et sa condamnation injuste. Nous rappelons que le droit à un procès équitable exige que chaque partie au litige puisse comparaître devant ses propres juges, et nous demandons l’adoption de toutes les mesures nécessaires pour garantir l’accès à la justice, le respect des droits de la défense et de protection. dans l’exercice de la loi leur mission. Ce jour n’a pas été choisi par hasard, puisque Sonia Dahmani comparaîtra de nouveau devant la justice tunisienne dans une autre affaire, toujours pour délits d’opinion.