Dans un décret publié lundi 27 octobre, Donald Trump a ordonné à son secrétaire à la Défense d’élaborer dans un délai de 60 jours un projet de «Dôme de fer», un système de défense antimissile, pour protéger les États-Unis.
Le président américain Donald Trump a signé un décret ordonnant au secrétaire à la Défense Pete Hegseth de soumettre un plan de conception et de déploiement d’un système de défense antimissile, appelé «Dôme de fer» américain, en référence au système de défense d’Israël.
Selon ce décret, publié sur le site de la Maison Blanche le 27 janvier, Pete Hegseth doit soumettre au président américain une «architecture» et un «plan de mise en œuvre» pour ce «bouclier antimissile de nouvelle génération» dans un délai de 60 jours.
«Au cours des 40 dernières années, plutôt que de diminuer, la menace des armes stratégiques de nouvelle génération est devenue plus intense et plus complexe», indique notamment le document. «La menace d’une attaque au moyen de missiles balistiques, hypersoniques et de croisière, ainsi que d’autres moyens avancés d’attaque aérienne, reste la plus catastrophique à laquelle sont confrontés les États-Unis», est-il encore souligné.
Le développement d’un «grand bouclier» antimissile était l’une des promesses de campagne de Donald Trump. Au cours de l’été 2024, le Parti républicain avait promis de construire un tel système sur l’ensemble du territoire du pays. Une mesure qu’avait jugée «irréaliste» et «inabordable», auprès d’ABC News, le général à la retraite Glen Van Herck.
«On ne peut pas défendre tout le territoire des États-Unis. C’est irréaliste, inabordable et irréalisable», avait déclaré cet ancien chef du Commandement du Nord des États-Unis et du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (USNORTHCOM).
Des dizaines de décrets signés en une semaine
Le 20 janvier, après son investiture, Donald Trump a signé plusieurs dizaines de décrets concrétisant ses promesses de campagne et renversant l’héritage de son prédécesseur Joe Biden.
Les changements radicaux lancés par Trump le premier jour de son second mandat ont principalement porté sur l’immigration. Le républicain a notamment imposé l’état d’urgence aux frontières américaines, pointant du doigt l’augmentation de l’immigration clandestine. Le président américain a également gracié, réduit les peines de prison et ordonné la clôture des affaires pénales contre environ 1 500 personnes impliquées dans l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
En outre, il a signé un décret suspendant l’aide des États-Unis à d’autres pays pendant 90 jours. Pendant cette période, les États-Unis se pencheront sur l’opportunité de cette aide, notamment sur sa compatibilité avec les objectifs politiques de la nouvelle administration. Dans le même temps, l’agence de presse américaine Associated Press a souligné que l’aide étrangère des États-Unis ne dépassait généralement pas «environ 1%» du budget fédéral, sauf dans des cas particuliers, tels que le soutien à l’Ukraine.