C’est une décision qui pourrait avoir de lourdes conséquences. Vendredi 7 mars, Donald Trump a décidé de supprimer, avec effet immédiat, une subvention de 400 millions de dollars à l’université privée new-yorkaise de Columbia, l’une des plus prestigieuses du pays, accusée d’inaction face à des actes antisémites. Une mesure qui prouve, à qui en doutait encore, la politisation de l’enseignement aux États-Unis. Cette annonce pourrait être suivie par d’autres mesures de ce type selon un communiqué de plusieurs agences et ministères américains, dont ceux de la justice et de l’éducation.
L’administration Trump a annoncé la « suppression immédiate » de 400 millions de dollars de subventions fédérales, vendredi, à l’université privée de Columbia à New York. Elle est accusée d’inaction face « à des actes antisémites » sur son campus, visant les manifestations pro-palestiniennes contre la guerre entre Israël et le Hamas.
Une nouvelle annonce fracassante, la « suppression immédiate » de 400 millions de dollars de subventions fédérales à l’une des plus anciennes et plus sélectives universités américaines. L’administration Trump accuse l’université privée de Columbia à New York d’inaction face « à des actes antisémites » sur son campus, visant les manifestations pro-palestiniennes.
« Ces suppressions représentent la première série d’actions et d’autres devraient suivre », écrivent quatre agences fédérales dans un communiqué, qui dénoncent « l’inaction face au harcèlement persistant des étudiants juifs ».
Le président républicain a eu les universités dans le viseur tout au long de sa campagne, dénonçant leur inaction face aux manifestations d’étudiants pro-palestiniens qui ont secoué les campus américains pour protester contre la guerre menée par Israël à Gaza après les attaques du Hamas.
« Depuis le 7 octobre (2023), les étudiants juifs sont confrontés à une violence incessante, à l’intimidation et au harcèlement antisémite sur leurs campus – et sont ignorés par ceux qui sont censés les protéger« , écrit la ministre de l’Éducation Linda McMahon.
L’université de Columbia était devenue un épicentre des manifestations contre les bombardements israéliens à Gaza et le soutien de l’administration Biden à Israël. À l’appel de sa présidente, qui a depuis démissionné, la police de New York avait délogé manu militari quelques dizaines de militants et étudiants le 30 avril 2024, et la grande cérémonie de remise des diplômes avait été annulée face aux tensions persistantes.
La présidente de Columbia a été accusée de ne pas avoir lutté assez fermement contre des propos ou des actes visant des étudiants juifs, mais aussi d’avoir eu la main trop lourde contre des groupes d’étudiants pro-palestiniens.