Suite à la dernière salve de droits de douane de Donald Trump, la Chine a réagi en imposant des droits de douane de 15% sur certaines importations agricoles américaines, qui devraient débuter à partir du 10 mars.
Pékin cible les agriculteurs américains, une base électorale clé de Donald Trump. Droits de douane sur le soja, le maïs, le poulet… Mais aussi sur le charbon, le gaz naturel liquéfié et les camionnettes. L’objectif est de frapper l’économie des régions qui ont voté pour lui, et accentuer la pression politique sur Washington.
L’agriculture américaine est particulièrement vulnérable. La Chine représente un marché essentiel, et avec des taxes de 10 à 15%, les produits américains deviennent moins compétitifs. Résultat, cela pourrait entraîner une baisse des volumes d’exportation et des difficultés financières pour les agriculteurs américains. Déjà, entre 2022 et 2024, les exportations sont passées de 42 à 29 milliards de dollars. Ce qui a déjà fragilisé de nombreux agriculteurs.
Le calcul de Pékin
Mais Pékin calcule ses coups. En visant des secteurs où des fournisseurs alternatifs existent, elle limite l’impact sur son propre marché tout en renforçant sa position face aux États-Unis.
Avec ces sanctions, la guerre commerciale pourrait s’intensifier, ce qui pourrait freiner la croissance mondiale, perturber les chaînes d’approvisionnement et alourdir la facture pour les consommateurs. La balle est désormais dans le camp de Washington.