Après leurs premiers pourparlers tenus à Mascate ( Oman ) le 12 avril, Américains et Iraniens se retrouvent ce samedi 19 avril dans la capitale italienne, Rome, pour un deuxième tour de négociations portant sur le programme nucléaire iranien, toujours sous médiation omanaise.
Les négociations irano-américaines se poursuivent ce 19 avril, à Rome, à la suite d’un premier tour qualifié de positif par les deux parties. La délégation diplomatique iranienne, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doit négocier sur le dossier nucléaire iranien avec une délégation américaine dirigée par l’envoyé spécial de Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff.
Comme lors du premier round à Mascate, ces négociations se déroulent sous médiation omanaise. Les Iraniens affirment qu’elles se feront de manière indirecte, tandis que les Américains insistent sur leur caractère direct.
Donald Trump « pas pressé » de recourir à l’option militaire
Le 17 avril, le président américain a déclaré qu’il n’était « pas pressé » de recourir à l’option militaire contre l’Iran, estimant que Téhéran cherchait à conclure un accord. D’après une information publiée par le New York Times, citant des responsables de l’administration américaine, Donald Trump aurait même dissuadé le Premier ministre israélien de lancer, en mai, une attaque contre des sites nucléaires iraniens.
De son côté, l’envoyé spécial américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, semble avoir durci sa position quant à l’avenir du programme nucléaire iranien. Selon des déclarations rapportées par la presse en début de semaine, il a affirmé que la République islamique devait démanteler totalement son programme nucléaire, et non se contenter d’un taux d’enrichissement d’uranium de 3,67 % à des fins civiles.
Incompréhension iranienne
Arrivé à Rome dans la nuit du 18 avril, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a fait part de ses « sérieux doutes » quant aux intentions des États-Unis.
« Bien que nous ayons de sérieux doutes sur les intentions et les motivations de la partie américaine, nous participerons malgré tout aux négociations de demain », a-t-il déclaré à Rome, la veille des discussions. Il a ajouté que l’Iran était prête à œuvrer pour une solution pacifique si les Américains « s’abstiennent de formuler des exigences déraisonnables et irréalistes ».
Abbas Araghchi faisait ici allusion aux exigences de démantèlement total du programme nucléaire iranien formulées par Steve Witkoff. En effet, l’Iran entame ces discussions avec pour objectif la levée des sanctions, tout en posant comme ligne rouge le refus d’un arrêt total de ses activités liées à son programme nucléaire civil.