J’envoie à mes proches et amis mes meilleurs vœux pour cette année 2017.
Pour ces prochains douze mois, je ne souhaite pas uniquement l’apaisement des esprits et des cœurs, état qui, bien qu’impérieux en ces temps, ne constitue pas une fin en soi. Je souhaite d’abord, comme je l’ai écrit dans mon précédent message (de vœux de Noël), que les hommes de bonne volonté, et surtout de mauvaise volonté, accordent plus de valeur à la vie et, ce faisant, de sens à leur propre existence.
Les extrémistes haineux et meurtriers qui ont fait couler le sang d’innocents encore hier soir à Istanbul comme quelques jours auparavant à Berlin ont oublié ce principe qui fait d’eux des êtres humains, au sens aussi bien moral que social.
Qui dit revalorisation de la vie dit forcément recentrage sur l’Humain dans toute intention et action. Ainsi formulé, ce motif humaniste n’est pas sacrilège contrairement à ce que pourraient penser quelques esprits engoncés dans leur religiosité de confort. La centralité de l’Homme, c’est la condition à laquelle doivent s’astreindre à plus forte raison ceux qui placent Dieu au centre de leur système de croyance. L’humanisme, tout comme la véritable foi en une force supérieure et ordonnatrice de l’univers, n’est jamais désincarné. Nous devons lui donner forme, efficacité et vigueur par nos pensées et par les actes qu’elles influencent directement.
C’est là que je reviens, enfin, à mon évocation précédente sur l’apaisement qui ne peut se suffire à lui-même, étant dénué de valeur intrinsèque, encore moins constructive, et qui m’amène à dire qu’aucune forme de suffisance confortable ne permet d’établir une paix réelle entre les hommes.
La paix n’est pas l’apaisement et n’est jamais apaisée. La seule paix qui vaille est un remuement perpétuel, elle signifie le refus du fait accompli inique. Elle doit continuer de questionner de la même manière l’utilité de nos combats et la vanité de nos certitudes.
La vie est un combat, et c’est à ce prix qu’elle a de la valeur, qu’elle est la seule valeur suprême.
Très bonne année (de justes combats) à toutes et à tous.
Chady Hage-ali