Le communiqué de la honte

Le communiqué de la honte, digne d’un verdict d’un tribunal de l’inquisition. Avec son précédent publié le 12 avril 2023, ces deux communiqués feront date dans les annales des atteintes flagrantes et odieuses aux libertés académiques. Après le déni et le mensonge qualifié à propos de la proposition d’hommage qui a été effectuée par mes valeureux collègues du département d’histoire sans que je sois mis au courant, après l’agression qualifiée contre la mémoire de la faculté avec l’entrée d’un groupe de fanatiques et de dogmatiques qui s’étaient attaqués à la photo d’un doyen qui avait dirigé la faculté pendant les moments les difficiles d’une lutte jugée et saluée comme héroïque par tous les observateurs tant par l’opinion nationale qu’internationale, il ne resterait plus au conseil de la honte qui n’a même pas eu le courage de condamner cet acte abject et n’a même pas remis la photographie à sa place, après la campagne de purification idéologique décidée par le communiqué de la honte l’encontre des membres du premier laboratoire de recherche sur le patrimoine fondé en 1999 (un quart de siècle de travaux et de recherches individuelles, de colloques et publications etc..), il ne reste plus aux décideurs de la honte que de se réunir pour un ultime rendez-vous et annoncer l’organisation d’un autodafé sur la Place du martyre Chokri Belaid pour brûler les livres, les cours, les dizaines de conférences enregistrées et tous les documents de Habib Kazdaghli et de ses complices du laboratoire de Recherche « Régions et ressources patrimoniales . Par ces gestes laches, ils auront accompli à la lettre tout que le sinistre « Abou Yadh » aurait espéré faire en se présentant avec ses hordes devant les portes de la faculté de la Manouba en début de la soirée du 8 mars 2012, par contre, ils n’auront rien apporté à la lutte légitime du vaillant peuple palestinien pour retrouver ses droits avec la reconnaissance d’un État souverain libre indépendant vivant en paix avec tous les autres États et peuples du monde. L’histoire jugera.

Habib Kazdaghli, ancien doyen de la faculté des lettres Mannouba