Amnesty International a dénoncé, mardi 8 juillet , le verdict prononcé en première instance à l’encontre de l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani.
L’organisation a appelé, dans un communiqué, à la libération immédiate de l’avocate et à abandonner toutes les charges retenues contre elle. Elle a également appelé à mettre fin aux poursuites sécuritaires et judiciaires ainsi qu’aux procès pour opinions et expressions contre tous les opposants.
Amnesty International a alerté sur le danger des campagnes qui ciblent les journalistes et les défenseurs des droits de l’Homme, sur la base du décret 54, soulignant qu’il s’agit d’une première étape vers la consécration de la culture de l’intimidation et de la censure.
Le procès de l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, a eu lieu, vendredi 5 juillet 2024. Elle comparaissait dans l’une des cinq affaires la visant et celle-ci concernait sa déclaration sur l’immigration irrégulière et son commentaire ironique “Heyla leblad”.
Elle a été condamnée à un an de prison ferme. Elle avait été traduite conformément aux dispositions de l’article 24 du décret 54.
Les forces de l’ordre, rappelons-le, ont pris d’assaut, le 11 mai 2024, les locaux de la Maison de l’avocat de Tunis où s’était réfugiée l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani après avoir fait l’objet d’un mandat d’amener. Les policiers se sont introduits à l’intérieur des locaux de l’Ordre des avocats afin d’embarquer Sonia Dahmani.