
Ali Gannoun
Bonjour!
Revenons à ce qui nous intéresse!
La grève dans l’enseignement sous sa forme actuelle est une insulte à l’intelligence. Il est déplorable de défendre sa cause , aussi juste qu’elle soit, par la séquestration du savoir. Ces grèves à répétition consacrent l’ignorance et développent le mépris. Il n y a pas pire que de toucher aux enfants pour les transformer en loques scientifiques et morales. Le comportement des syndicats d’aujourd’hui fait le lit du terrorisme de demain. La frustration née du manque d’instruction ne peut guérir et contribue à la fabrication de marginaux facilement récupérables par les extrémistes.
Le syndicalisme à la Yaakoubi est une forme de tyrannie dont souffre toutes les familles tunisiennes et surtout les moins aisées et les plus pauvres.
Dans notre pays, l’école est le seul moyen pour s’en sortir, réussir dans la vie et changer de statut social pour la majorité des tunisiens. Les grèves sauvages constituent un frein à cette aspiration légitime et consacrent la pauvreté des plus pauvres et des moins lotis.
Je ne veux pas que mes collègues et amis enseignants participent à la plus grande opération de destruction de l’intelligence et au génocide du savoir et de l’instruction. Toutes les revendications, aussi légitimes qu’elles soient, ne peuvent justifier la séquestration de l’avenir des enfants.
Je les appelle à la raison et je les invite à prendre la mesure d’un extrémisme syndical qui ne cherche ni à instaurer une meilleure formation aux élèves ni à assurer plus de confort aux enseignants mais à déstabiliser un pays par des exigences politiques répondant aux désideratas de malades d’égo et de convictions barbares!
L’école est à nous, elle n’appartient ni Néji Jalloul ni à Ammar Bezwer, il faut la sauver!
Le militantisme, s’il n’est pas constructif, est une vraie catastrophe et le syndicalisme inconscient est un crime.
Revendiquez oui, détruire non!
Aux enseignants de faire le choix, et très vite, entre éclairer les esprits ou les assombrir. Ils en subiront les conséquences dans les deux cas.
Ne tuez pas l’espoir d’une nation, ne soyez pas complices du meurtre d’un pays!
Dites non à la grève des cancres fomentée par des cancres et revendiquez avec élégance, nous serons tous derrière vous!
Mais ne touchez pas à nos enfants!
!..AH..!
Ali Gannoun