Les feuilletons de Sami Fehri et de Majdi Smiri ne sont jamais bâtis sur de bons scénarios, ils ne présentent pas des scénarios en bonne et due forme. En réalité, ce ne sont pas des scénarios, mais des historiettes à hue et à dia, développées à grand renfort d’images-choc et destinées à en mettre plein la vue. Même s’ils arrivent techniquement à reproduire plus ou moins bien ce qu’ils regardent à la télé et sur leur écran d’ordinateur, leurs productions ressemblent davantage à des parodies de très bas niveau des navets z’américains qu’à des créations originales. Elles offrent une succession de clichés et se perdent invariablement dans le déjà-vu et dans des choses ridicules et gueulardes.
Les scénarios de leurs fictions très fictives, de leurs billevesées, sont tellement pauvres que même la participation d’acteurs de premier plan ne réussit pas à limiter pas les dégâts. Ça gesticule, ça grimace, ça s’agite, ça criarde, ça pleurniche, ça pérore, ça prend un air faussement dur et pseudo-viril, ça essaye de se donner une contenance, et tout se profile et se succède sur fond de néant. Leurs feuilletons sont un tissu d’élucubrations médiocres qui en disent long sur la culture cinématographique des réalisateurs de la nouvelle génération. L’on ne peut se prétendre réalisateur ou scénariste après avoir été nourri toute sa vie aux américâneries et au cinéma de MBC Action.
Pierrot LeFou