HOMMAGE à Ali Gannoun dont les textes consolent.

Abdennabi Ben Baya

Abdennabi Ben Baya

À toi, mon alphabet s’adresse et t’envoie
La plus timide voix en ces timides lettres
Inspirées par tes dons offerts de ‘tout ton être’.
Grand, tu es, mais humble, grand tu restes
À nos yeux qui t’aimons. Conteur, nous t’écoutons.
Nectar est ton humour mêlé à tes fins gestes
Nourris par tes désirs, élans d’abnégation,
Ornant toutes les bordures du jardin de tes textes.
Use, l’ami, et puise, sais-tu que tu n’abuses,
Ni c’est assez pour nous lorsque tu t’amuses.

Lisez la lettre première au début des dix vers
Vous saurez qui je chante : un joyau découvert.

Du ‘‘T9ou7ib’’***, il nous offre sa belle définition.
Les ‘hypocrites flasques’ sont saisis par ses dents.
Mordant tu es, s’il faut, et tes mâchoires ne s’usent.
Injecte, l’ami, ta hargne sur ceux que tu méprises.
Je sais que tu n’oublies celles et ceux qui t’admirent,
Je sais que tu rendras ce qu’ils attendent, désirent,
Ne fut-ce qu’un clin d’œil, un regard égaré,
Ou fut-ce le souvenir d’un rendez-vous raté.
N’oublie que tes amis, heureux quand tu parais,
Ne désirent te voir partir ou disparaître,
N’oublie pas que sincères, ils t’aiment de ‘tout leur être’.

***Ali Gannoun a écrit :

‘‘L’expression tunisienne, « t9ou7ib », n’a pas d’équivalent dans les autres langues et ne se trouve dans aucun dictionnaire des citations. … Elle décrit [toute personnes] dont l’hypocrisie est sans limite et dont le comportement est flasque …’’

Abdennebi Ben Beya