La Haïca doit savoir que l’art est par définition transgressif et amoral.

La Haica juge les feuilletons qui passent à la télé à l’aune des valeurs conservatrices qui visent à perpétuer l’ordre établi. Or l’art est par définition transgressif et amoral. Le niveau des productions de Sami Fehri diffusées sur El Hiwar Ettounsi est, sans l’ombre d’un doute, au ras des pâquerettes,  étant donné que le patron d’El Hiwar ne cherche qu’à chatouiller les instincts les plus bas du public et tente vainement d’esthétiser la violence comme le font les Américains à travers leurs productions.Il n’en reste pas moins que chacun est libre de leur adresser des critiques virulentes, voire de les ridiculiser.. En revanche, exiger leur diffusion après 22 heures ou prôner tout simplement leur censure pour des considérations morales est affligeant.

Quant aux gosses de moins de 12 ans, ils sont confrontés à une violence encore plus furieuse et pernicieuse dans la vie réelle, les films qu’ils regardent tous les jours à la télé et sur internet est d’une violence encore plus grande que celle que l’on observe dans les feuilletons tunisiens. En réalité, à défaut d’imposer aux médias une chape de plomb morale, on fait pression sur la Haica pour que la diffusion du feuilleton qui dérange soit retardée au maximum sous le prétexte fallacieux de la protection des mineurs.

Pierrot LeFou