Le Sommet de la francophonie qui se tient en Tunisie est une grosse farce

Le Sommet de la francophonie qui se tient en Tunisie est une grosse farce. L’ancien ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, a expliqué, hier, dans un statut publié sur Facebook, les circonstances qui ont permis à la Tunisie d’être désignée pour accueillir la XVIIIème édition du Sommet, 50 ans après la création de l’Organisation de la Francophonie.

Béji Caïd Essebsi avait pour ambition de faire de la Tunisie « le centre névralgique d’une offre ambitieuse », soit une plateforme universitaire qui transmet le savoir en langue française, et plus précisément qui dispense aux jeunes tunisiens et africains des formations sanctionnées par des diplômes reconnus aussi bien en France qu’en Afrique.

Bien évidemment, ce projet n’est plus qu’un vieux souvenir et l’accession au pouvoir de Dingo l’identitaire fera avorter toute possibilité de réhabilitation de la langue française en Tunisie. Ainsi, le Sommet qui se tient à Jerba est une coquille vide, une grosse farce où l’on rencontre les mêmes têtes, celles des « vieux clous rouillés » qui cultivent l’entre soi depuis plusieurs décennies.

En effet, ces pseudo-intellos n’ont jamais rien fait de concret pour la survie du français en Tunisie et, au lieu de revendiquer la langue française comme une composante essentielle de notre identité et de lutter pour en faire une deuxième langue officielle, ils continuent de la reléguer au rang de langue étrangère et de se contenter de slogans creux et débiles tels que « la francophonie est une fenêtre ouverte sur le monde », « le français contribue à ce que le pluralisme et l’altérité retrouvent leur place dans notre société »…

La vidéo disponible ci-dessous est tirée d’un talk-show qui est passé tout à l’heure sur la chaîne El Hiwar Ettounsi. Ce micro-trottoir nous ramène à la réalité et nous rappelle surtout que la langue française, notamment chez les jeunes générations, n’est pas en difficulté, mais cliniquement morte. Ce n’est pas en organisant des tables rondes et en envoyant à Jerba des « noms prestigieux » pour faire bonne figure et pour qu’ils pètent entre eux qu’on ressuscitera la langue française dans ce pays qui s’est trop orientalisé et bédouinisé.

A la fin de ce Sommet, la francophonie n’aura pas avancé d’un iota, les pseudo-intellos tunisiens rentreront chez eux tous fiers d’avoir été applaudis par un auditoire très complaisant et Kaïs Saïed sera délesté d’un fardeau qui lui pesait lourd. Bref, une perte de temps et d’argent.

fhimmet ééééh yabn el 9a7béé ?

Pierrot LeFou