Les Tunisiens poussent des cris d’orgasme, depuis qu’ils ont appris l’élection d’un franco-tunisien à la tête de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris III. Décidément, ils s’accrochent pitoyablement à toute chose capable de leur permettre de s’élever dans leur propre estime. Leur réaction est de surcroît toujours teintée de chauvinisme, alors que le nouveau président en question ne doit rien à la Tunisie. En effet, Jamil Jean-Marc Dakhlia ( photo ci-haut ) est à moitié français et il est, avant toutes choses, un pur produit du système scolaire français.
S’il décide un jour de participer à la vie politique tunisienne, on lui niera sa « tunisianité » en faisant de lui un traître potentiel, la cinquième colonne de l’ancienne puissance coloniale, et les chants dithyrambiques céderont la place à une campagne de dénigrement tous azimuts. A part son patrimoine génétique à moitié tunisien, monsieur Dakhlia est français. Il est français dans sa tête, il l’est intellectuellement et culturellement. S’il n’était que Tunisien, il baignerait dans la médiocrité la plus désespérante comme la plupart des bipèdes qui foulent le sol de ce pays.
Les Tunisiens devraient arrêter de s’attribuer de façon cocardière des mérites qui ne leur reviennent pas. C’est pitoyable !
Pierrot LeFou
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RABAT-JOIE
Je ne trouve aucune raison pour être fier de l’élection de Jamil Dakhlia, de son vrai nom Jamil Jean-Marc Dakhlia, franco-tunisien, originaire de Nefta, Président de l’Université Paris 3. Rabbi Y3inou.
Je comprends l’euphorie de quelques tunisiens en mal de reconnaissance et cherchant des « sources de fierté » dans un moment de grandes déceptions, des défaites et des échecs. C’est bon pour un moral au plus bas.
Par contre je suis fier de Foued Hamdi, un instituteur qui multiplie les actions pour motiver ses élèves à l’école primaire Hedi Chaker à Bou Salem (Jendouba). Après son initiative “les murs parlent”, où il a peint les connaissances élémentaires telles que les tables de multiplication et les lettres de l’alphabet sur les murs de son école, et après avoir égayé les tables avec des dessins et des couleurs, place à une autre action noble, un nouveau projet baptisé: “donne-moi un théâtre, je te donnerai un élève exceptionnel”. Par ses propres moyens, M. Hamdi a construit dans la cours de l’école un théâtre de 300 places. Une initiative à saluer et un exemple à suivre…
L’autre fierté est un autre instituteur, Taoufik Sbika qui a obtenu un prix avec ses élèves/acteurs au festival du théâtre scolaire. Il faut voir son abnégation, son travail, son amour du théâtre qu’il a réussi à faire passer à ses élèves.
Pour Jamil Dakhlia, je lui souhaite bonne chance pour ses nouvelles fonctions en France. Je ne sais pas s’il entretient des liens académiques avec les universités tunisiennes, ou s’il compte entretenir de tels liens.
Bon début de semaine quand même.
Tahar Labassi