Il y a un mois, jour pour jour, s’éteignait celui que j’admirais tant, perdu pour toujours comme ce poème d’un autre âge. La disparition du grand Alain Rey m’a beaucoup affecté. Ce célèbre linguiste et lexicographe était un des plus grands connaisseurs de la langue française, sinon le plus grand. C’est aussi le fondateur des éditions Le Robert. Il s’est éteint le 28 du mois dernier.
Personnellement, je lui dois beaucoup. Ses dictionnaires et ses ouvrages m’accompagnent depuis ma jeunesse et ont joué un rôle capital dans ma formation linguistique. Alain Rey était un amoureux des mots et un homme d’une culture encyclopédique. C’est un passionné de langue française qui s’en est allé, un érudit qui laisse derrière lui un grand héritage à la langue française.
J’ai eu l’immense honneur de le rencontrer en 2015, lors de l’hommage qui a été rendu à Abdelwahab Meddeb à la Bibliothèque nationale de Tunis, et de discuter avec lui de langue française. Je l’écoutais dans un silence vénérable et ému et le regardais avec des étoiles dans les yeux. Il m’a même avoué, ce jour-là, qu’il consultait régulièrement le dictionnaire, notamment le Dictionnaire de la langue française de Furetière.
Les témoignages d’Alain Rey et du regretté Salah Stétié étaient vraiment magnifiques. J’en garde un souvenir impérissable. D’ailleurs, je les ai retranscrits et publiés dans un journal. J’associe tellement la langue française à Alain Rey que je vois dans sa disparition les signes avant-coureurs de la mort de la langue française. C’est un monument qui vient de disparaître.
Paix à son âme.
Pierrot LeFou