Tous les ingrédients d’un massacre télévisé de l’enfance

C’est tous les jours avant la rupture du jeûne. Tous les ingrédients d’un massacre télévisé de l’enfance dans sa spontanéité avec ces deux jeunes adultes graves à prendre des notes en faisant les savants ; avec un essaim de garçons gringalets imberbes qu’on a revêtus des fringues d’imams grabataires et un tas de gamines aux corps frêles noyées dans leurs voiles amples d’où émerge une petite tête qui a pris un coup de vieux. Sans sourires . Figés jusqu’à l’angoisse.Terrifiés à l’idée de profaner le sacré. Sans vie… Attendant qu’une dévote de présentatrice au rictus figé et au même phrasé monotone avec les mêmes superlatifs de joie de vivre fi ri7ab el coran , les appelle au pupitre auquel elles se rendent dans un silence de mort, comme si elles allaient vers la potence, vers le jugement dernier, s’assoient prosternées et récitent quelques versets avec leurs innocentes voix aiguës tremblantes, transies de peur , conçues pourtant par le créateur beaucoup plus pour brailler, gazouiller et jouer que pour lui psalmodier le coran.

Et puis la sentence du jury mandaté de Dieu, culpabilisant froid et glacial, des deux employés des pompes funèbres, des deux croque morts qui jugent sournoisement dans un sérieux tueur les gamins pour un « 9affe »mal chuté ou un « lemmmmme » pas encore assez appuyé. Sacrilège !
Comme si Sami Fehri pour faire plaisir à montplaisir, satisfaire à la bigoterie ambiante et se dédouanner de son Dieu pour ses émissions volages d’après rupture du jeune, n’a rien trouvé de mieux que de recruter des enfants pour les sacrifier sur l’autel d’adultes zélés en mal de foi. .
E.K