Nabil Ammar, ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger, participe aux travaux de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, dans le contexte d’une responsabilité historique du système politique en Tunisie envers la situation des libertés, notamment celle des blogueurs et des journalistes.
Le journaliste et blogueur Khalifa Al-Qassimi est emprisonné après avoir été poursuivi devant le tribunal militaire de la capitale tunisienne, tandis que plus de trente blogueurs font l’objet de poursuites judiciaires, de persécutions et d’arrestations en dehors du cadre légal en raison de leurs idées, opinions et positions exprimées sur les réseaux sociaux numériques.
Le système politique en Tunisie, après la prise de contrôle total du président de toutes les autorités le 25 juillet 2021 et sa mainmise sur l’ensemble des pouvoirs après la dissolution du Parlement, viole délibérément ses engagements internationaux en enfreignant et en violant les accords et traités conclus par l’État tunisien. Cela signifie que la présence du ministre des Affaires étrangères du régime, Nabil Ammar, à New York, est un silence de la communauté internationale face aux crimes du régime contre les libertés.
L’Association mondiale des blogueurs à Genève tient le régime politique en Tunisie responsable de l’arrestation et de la persécution répressives des blogueurs et des journalistes. Elle appelle tous les participants à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à condamner les pratiques répressives du régime tunisien et à demander la libération immédiate des blogueurs, ainsi qu’à mettre fin à leur persécution. Elle exhorte également l’opinion publique internationale à s’opposer à de telles pratiques contraires aux accords internationaux et aux engagements de l’État tunisien, ainsi qu’à la Charte de l’Association mondiale des blogueurs à Genève.
Le régime tunisien, par ses pratiques répressives, révèle son orientation vers l’établissement d’un régime autoritaire oppressif, contraire à la liberté et à la démocratie.