Tunisie: Le Délitement du système éducatif impacte négativement le marché du travail

Fitch Solutions pointe dans un rapport de 34 pages, les maux du système éducatif, son érosion et sa déliquescence. Le même rapport explique que le recul de la Tunisie dans le domaine de l’éducation explique en grande partie, le chômage durable des diplômés, la baisse de la productivité et surtout l’essoufflement des investissement directs étrangers.

Le tunisien lambda fait en moyenne seulement 7 ans d’études. Loin des standards internationaux, qui situent le niveau d’éducation moyen requis à 12 ans (entre primaire et secondaire). Et l’écart entre population rurale et population urbaine est énorme, laissant comprendre que dans les quartiers et régions déshéritées le niveau moyen ne dépasse guère les 3 à 4 ans d’études dans le système éducatif formel.

Le tableau swop, présenté ci dessous résume les constats. Je reviendrai à ce sujet par une chronique de synthèse de ce même rapport.

Le rapport montre, chiffres à l’appui que le taux d’inscription des élevés au niveau primaire ´a reculé de 5,8%, portant à croire que pas tous les enfants en âge de scolarisation ne sont pas inscrits et privés d’éducation.

Pis encore, le niveau d’enseignement secondaire aussi accuse un recul de ses inscrits, le décrochage et l’exclusion privent 9% des élèves de leur droit à l’éducation jusqu’à 16 ans.
La dualité entre secteur privé et secteur public est aussi abordé dans ce rapport. Les auteurs du rapport présente le paradoxe tunisien : un secteur public qui n’arrive pas à offrir tous les services et la qualité éducative requises, et un secteur privé rongé par les gains faciles et qui n’arrivent pas non plus à se faire une place et à jouer la complémentarité requises.

Un rapport qui reflète les tensions actuelles et qui en dit long sur les défaillances de l’action collective, de l’Etat notamment en matière d’éducation (infrastructures, ressources humaines, malgouvernance, demobilisation, etc.).

Un rapport inquiétant et à plus d’un titre. Le ministère et les médias doivent en parler pour éclairer la prise de décision, voire repenser le système de fond en comble.

Source : Economics for Tunisia, E4T