Scandalisé
Où va t-on? si on laisse l’ambassadeur d’un autre pays décider de qui sera ministre et qui ne le sera pas dans le gouvernement de la République tunisienne.
Ce jour, j’ai entendu la déclaration de l’ambassadeur de Palestine intervenir de manière mal venue pour accorder une attestation de patriotisme et de non normalisation avec Israël d’une pressentie pour le poste de Ministre de la Culture.
Quelque soit la sympathie, le soutien et la proximité que l’on peut avoir avec tel ou tel pays ou cause, il est #inadmissible de laisser une partie étrangère s’immiscer dans des affaires qui relèvent de notre souveraineté nationale.
J’imagine mal un autre pays accepter qu’un ambassadeur tunisien, si tant est qu’il puisse s’y autoriser, intervienne et l’exprime publiquement dans la désignation d’un ministre. Ce comportement serait à juste titre condamné et dénoncé.
Ce dérapage n’est pas de bon augure et pourrait autoriser d’autres à intervenir de la même manière chacun sur le sujet qui le concerne.
Soyons vigilants. La solidarité avec une cause ne veut pas dire se délester de sa souveraineté et autoriser ce que j’estime être une ingérence flagrante dans nos affaires.
Un #ami, sincère et soucieux de notre souveraineté, ne devrait pas s’autoriser ce genre de déclaration et de prise de position dans des affaires internes et accorder des attestations de bonne conduite.
Jusqu’ici , la Tunisie, et c’est ce qui fait sa particularité et une constante dans sa politique, ne s’est jamais permise de s’ingérer dans les affaires des causes que l’on a défendu et soutenu, que cela soit le cas de la résistance algérienne qui avait ses bases en Tunisie ou palestinienne. Attitude attestée et reconnue par les concernés eux même.
Nous attendons de la réciprocité et du respect et ne laissons pas d’autres décider pour nous. Ce qui doit se faire ou ne pas se faire relève de notre décision propre.
Habib Karaouli
Illustration par la rédaction : Chiraz Laâtiri , la ministre en question