
Tahar Labbassi
Les manifestations de Tataouine, Kef et Kairwan ne semblent pas menacer la paix sociale. Ils n’ont pas eu l’effet de boule de neige, les autres régions n’ont pas suivi, la Centrale Syndicale soutient sans engagement, les islamistes ont reçu des directives pour ne pas s’afficher.
Sans le soutien de l’UGTT, et l’engagement des islamistes ces mouvements s’essouffleront. Le gouvernement, la présidence, et les forces de sécurité ont su garder leur sang-froid, pas d’arrestations, pas de victimes. El 7arak de Marzouki et d’autres mouvances « régionalistes » peuvent faire mal, mais ils ne nuiront pas à l’unité du pays. Tataouine n’a aucun intérêt à « s’isoler »du reste du pays, même constat pour le Kef et Kairwan.
Ceux qui rêvent d’une deuxième soulèvement se trompent de « contexte » politique. Notre priorité c’est renforcer les institutions « Fragiless de la deuxième république. Nous avons gagné notre liberté « de « Parole », de « vote », « d’initiative ». Ils restent des embûches ; les vieux réflexes, l’administration qui ne veut pas abdiquer ses privilèges, mais surtout des « associations » de la société civile qui se mêlent de ce qui ne les regardent pas. Un seul exemple « 3atid », une association qui a obtenu le visa d’observer les élections quand elles ont lieu. On voit cette association appeler au boycott des prochaines élections municipales, critiquer la loi électorale.
Il faudrait rappeler aux associations leur sphère d’activités et penser à des sanctions si elles abusent. Sinon on verra l’Association de l’Education et de la Famille soutenir des grèves, des associations écologiques critiquer la loi de finance, une association d’apprentissage du Coran se mêler du chômage dans la région etc….
Le Premier Ministère devrait mettre un peu d’ordre dans les activités de toutes les associations. Rappeler qu’il faudrait une autorisation pour constituer une « Coordination ‘Tansi9iya » qui pousse partout surtout dans les régions en ébullition : Tataouine, Le Kef et Kairwan. On s’est débarrassé difficilement des « Comités de Protection de la Révolution » et on a vu le mal qu’ils ont fait. Ces « Tansi9yat » pourraient être une autre version de ces mêmes « comités. Dans une République,, rien ne devrait être toléré en dehors de ce que la loi autorise. Locke, le théoricien de la démocratie l’avait dit il y’a déjà quatre siècle : « Where law ends, tyranny begins ». (La tyrannie commence ou s’arrête la loi).
Tahar Labbassi