Coronavirus : le Luxembourg décrète l’état de crise pour trois mois

Le Premier ministre du Luxembourg Xavier Bettel a décrété l’état de crise pour une durée de trois mois. Tous les chantiers en cours dans le pays ont été arrêtés.

Le Luxembourg est passé à la vitesse supérieure en matière de lutte contre la propagation du coronavirus. Dans un premier temps, il a décrété la fermeture de tous ses établissements recevant du public non indispensables à la vie du pays (à l’image de la France) comme les bars, les restaurants et les cinémas.

Ensuite, la frontière a été fermée sauf pour les travailleurs frontaliers (notamment ceux de Lorraine). Cette fois, le Premier ministre Xavier Bettel a annoncé l’entrée du Grand-Duché en « état de crise », lors d’une séance publique à la Chambre des députés, mardi 17 mars 2020, comme le rapporte le quotidien luxembourgeois L’Essentiel.

Xavier Bettel a appelé la population à rester chez elle et à la généralisation du télétravail, dans un discours à la Chambre des députés, clairsemée pour cause de coronavirus.

Tous les députés âgés de plus de 65 ans étaient en effet priés de rester chez eux tandis qu’une distance de deux sièges vides était de mise entre chaque parlementaire.

Le Luxembourg comptabilise à ce jour 140 infections au coronavirus et un décès

Ce que cela signifie

Xavier Bettel a ainsi déclenché l’article 32-4 de la constitution grand-ducale : il permet de prendre des décisions sous forme de décret (ou de règlement) sans avoir à consulter la Chambre des députés. En revanche, cet article ne peut avoir d’effet que dans un contexte particulier : ici, les décisions s’appliquent dans le cadre de la protection des populations contre le coronavirus.

Sur le compte Twitter de la Chambre des députés, on peut lire que « Le premier ministre Xavier Bettel a informé le Grand-Duc de l’appel à l’état de crise. Dans ce cas, la Chambre doit se réunir dans un délai maximum de dix jours pour voter une loi ».

Le Premier ministre a ainsi décrété l’état de crise pour une durée de trois mois. La principale répercussion se fera sur les chantiers : alors qu’ils se déroulaient normalement jusqu’ici, ils seront totalement à l’arrêt. Autre conséquence : le gouvernement viendra en aide aux entreprises pour payer leurs charges du deuxième trimestre.