Cette équipe communiquera ses « conclusions au terme » de sa mission de 10 jours, a déclaré le porte-parole du FMI, Gerry Rice, lors d’un point de presse hebdomadaire.
Le Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, a indiqué dans une déclaration aux médias , qu’une délégation du Fonds monétaire international ( FMI ) est actuellement en visite en Tunisie.
D’après le gouverneur, la visite de la délégation a pour objet d’évaluer la situation actuelle du pays et les réformes économiques en cours. La décision relative à l’octroi de la deuxième tranche du prêt promis par le FMI dépendra des conclusions de cette visite.
D’après la même source, la délégation a rencontré le Président de la République et rencontrera le Chef du gouvernement, plusieurs ministres, des représentants de la Banque centrale et ceux de la société civile.
Le gouverneur de la BCT a indiqué par la même occasion qu’il a reçu, hier, 7 avril, la délégation du FMI et un accord a été trouvé sur un certain nombre de points relatifs au déblocage de la deuxième tranche du crédit.
D’après Chedly Ayari, le FMI a réaffirmé son intention de soutenir la Tunisie et de fournir tous les efforts afin de trouver les solutions adéquates. Notons que la visite de la délégation du FMI ,programmée puis annulée au mois de mars , durera dix jours et s’achèvera le 14 ou 15 courant. La délégation tiendra une conférence de presse à la fin de sa visite pour communiquer ses conclusions.
En février, Tunis a toutefois confirmé que le versement de la deuxième tranche d’aide avait été reporté en raison du retard pris dans leur mise en oeuvre des réformes économiques exigées par le FMI.
« Le FMI a vu que les réformes n’avaient pas avancé » et a « voulu reporter le deuxième versement (…) à ce printemps », avait déclaré la ministre des Finances, Lamia Zribi.
Nous savons par ailleurs que l’ensemble des institutions financières, internationales ou privées, s’alignent généralement sur la position du FMI. Le non déblocage de la deuxième tranche, et probablement du reste du prêt, pourrait aboutir à un véritablement étouffement financier de la Tunisie. Le non remboursement éventuel des échéances des crédits extérieurs (principal et intérêts) dues en 2017 pourrait précipiter l’invitation de la Tunisie au « club de Paris » et le déclenchement du processus de rééchelonnement de la dette publique extérieure de la Tunisie.