Il avait juré qu’il ne le ferait pas… et pourtant. Le président américain Joe Biden a annoncé dimanche avoir gracié son fils Hunter, qui attendait de connaître sa peine dans des affaires de détention illégale d’arme à feu et de fraude fiscale.
En septembre dernier, Hunter Biden, 54 ans, a plaidé coupable en septembre de fraude fiscale devant un tribunal de Los Angeles, en Californie, ce qui lui évitait un procès. Cet ex-avocat et homme d’affaires, aujourd’hui reconverti dans la peinture, était notamment confronté à un chef d’accusation de fraude fiscale et deux chefs de fausses déclarations pour ne pas avoir versé 1,4 million de dollars d’impôts au cours de la dernière décennie. Le fils cadet de Joe Biden a déjà été reconnu coupable cette année d’avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme – un délit dans l’État du Delaware, fief des Biden.
Hunter Biden attendait encore de savoir de quelle peine il écoperait dans chacun de ces dossiers. Il encourrait entre 17 et 25 ans de prison et était en négociation avec les autorités fiscales, rappelle notre correspondante à New York, Carrie Nooten.
Selon ses avocats, il était dans le collimateur de la justice uniquement parce qu’il était le fils du président des États-Unis. C’est d’ailleurs ce qu’a défendu hier soir Joe Biden, dans un communiqué. « Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci : Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu’il s’agit de mon fils – et cela ne va pas », a affirmé le démocrate.
Le président sortant avait pourtant assuré à plusieurs reprises qu’il n’accorderait pas la grâce présidentielle à son fils. Encore en septembre, la Maison Blanche l’avait réaffirmé. « J’ai dit que je n’interférerai pas avec les prises de décision du ministère de la Justice et j’ai tenu parole même quand j’ai vu mon fils être poursuivi de manière sélective et injuste », reprend Joe Biden dans son communiqué. « Les accusations dans ses affaires ont émergé seulement après que plusieurs de mes opposants politiques au Congrès en ont été les instigateurs pour m’attaquer et s’opposer à mon élection », a-t-il ajouté. « Je crois dans le système judiciaire, mais […] je crois aussi [qu’une forme] grossière de la politique a infecté ce processus et [que] cela a conduit à une erreur judiciaire. »