Le Tunisien Ferid Belhadj est à Tunis, au titre de très haut responsable de la Banque mondiale il multiplie les réunions et les déclarations médiatiques ambiguës. Son origine tunisienne interfère avec sa mission et brouille les cartes…
Il a fait une longue réunion de travail vendredi dernier avec le nouveau gouverneur de la BCT, Dr Fethi Nouri, accompagné des principaux directeurs et conseillers. Le communiqué émis à ce sujet par la BCT se limite aux protocoles et formules langue de bois.
Ferid Belhadj et sa délégation ont aussi été reçus à Elkasba, pour une rencontre officielle réunissant une dizaine de ministres, pour examiner l’état des lieux de la collaboration Tunisie-Banque mondiale. Ici, aussi on dit tout sur les présents, mais rien sur l’ordre du jour ou encore sur les doléances et attentes mutuelles.
Des rencontres, somme toute symboliques, mais pas tant que ça. On parle de macroéconomie, de changement climatique et certainement de demandes, d’incertitudes d’enjeux liés à la dette et aux conditionnalités des financements des organismes du Bretton Wood (FMI et WB).
Cette visite est-elle à la demande de la Tunisie. Une Tunisie qui tourne le dos au FMI et à tous ces diktats qui prônent la privatisation des sociétés d’Etat, la réduction des effectifs pléthoriques de l’Etat, la vérité des prix…
On sait que ces mêmes réformes sont prônées périodiquement par la Banque mondiale et plaidées par son délégué Ferid Belhadj, à chaque fois qu’il visite la Tunisie.
On le sait, Ferid Belhadj a comme d’habitude la manie de se présenter comme le sauveur de son propre pays, dont l’économie est totalement à la dérive et dont la société est en pleine paupérisation. A la tunisienne: « je sais tout et je fais tout pour mon pays… ».
Ferid Belhadj a été le grand défenseur de l’ex gouverneur Marouane Abassi, limogé il y a deux semaines pour une très forte proximité des institutions de Bretton Wood, avec les catastrophiques résultats qu’on connaît sur l’investissement, sur le croissance, le chômage, le dinar, et l’inflation.
Ferid Belhadj a été le montor et le protecteur de Marouane Abassi. Il a défendu bec et ongles Marouen Abassi sur toutes les ondes de toutes radios poubelles, et à couvert ses multiples erreurs dans la gouvernance de la politique monétaire des dernières années en Tunisie.
Ferid Belhadj, donneur de leçon et personnage verbomoteur n’a pas rendu service à la Tunisie son pays d’origine. Le bilan est criant, zéro sur toute la ligne. Et cela n’est plus un secret pour personne.
Plus de discours et de parlotes que des faits et gestes concrets et productifs, alors que l’économie Tunisiene agonise, dans un contexte morose et avec une stagflation mêlée par de nombreuses tensions politiques et institutionnelles.
Les médias jouent le jeu et applaudissent le discours verbeux de Ferid BelHadj, sans aucun esprit critique ni effort constructif.
Jusqu’à quand on se paie la naïveté de l’opinion publique tunisienne pour la gaver de bonnes paroles, de blabla, sans rien en retour. Sans résultats démontrables.
Ferid Belhadj aime parader sur les plateaux de ces radios infestées par la corruption et les complisances, et aime s’autocongratuler comme un champion en matière d’aide à la Tunisie. L’egocentrisme du personnage est patent, maladif, selon plusieurs sources.
Les médias qui rencontreront cette semaine l’émissaire de la Banque mondiale Ferid Belhadj doivent oser lui poser trois questions:
1 – qu’avez-vous vous fait personnellement pour aider la Tunisie, de concret et de productif ?
2- quel est votre apport réel à la lutte contre le changement climatique en Tunisie?
3- quelles sont les résultats de vos appuis au gouvernement en matière de réformes et d’investissement pour aider à sortir la Tunisie de l’embargo que lui impose le FMI?
On souhaite voir un rapport d’évaluation des efforts et collaborations engagées au profit de la Tunisie durant les 6 dernières années, et ce pour une meilleure reddition de compte, pour plus de transparence et surtout d’efficacité dans les actions et programmes menés et financés par une dette que les Tunisiens paieront tôt ou tard.
L’arbre se juge à ses fruits. La Tunisie mérite mieux…
Moktar Lamari , Economics for Tunisia, E4T