La Tunisie enquête sur les applications ride-hailing pour blanchiment d’argent

La Garde Nationale frappe fort contre une application de taxi !

La Tunisie a ouvert une enquête sur les présumés blanchiment d’argent et fraude fiscale impliquant des demandes de grêle, a déclaré lundi le ministère de l’Intérieur.

Les autorités ont aussi dit qu’elles suspendaient les applications.

« La division financière de la Garde nationale a découvert des soupçons de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale parmi les exploitants d’applis privées de taxi », a déclaré le ministère dans un communiqué.

La déclaration ne nommait pas les applications, mais une source familière avec la question a déclaré à l’AFP que la principale société sous examen était le Bolt basé en Estonie.

L’appli ride-hailing, opérant dans plus de 500 villes de plus de 45 pays, est largement utilisée en Tunisie, où les infrastructures de transport en commun sont inadéquates.

Les autorités tunisiennes ont déclaré avoir saisi environ 12 millions de dinars (3,8 millions de dollars) sur des comptes liés à de multiples applications de ride-hailing.

Ils ont déclaré que les entreprises avaient été radiées du registre du commerce et que leurs bureaux fermés pour avoir fonctionné sans licence appropriée et avoir utilisé des autorisations frauduleuses.

Ils ont également été accusés d’utiliser des comptes bancaires pour acheminer illégalement des fonds à l’étranger.

Les Tunisiens comptent de plus en plus sur les services de ride hailing dans un système de transport en commun qui se détériore.

Même la capitale Tunis, qui abrite plus de deux millions de personnes, a souffert d’années de sous-investissement et de négligence dans le transport en commun.

AFP