Un conseiller de président américain Donald Trump a déclaré que le manque d’avions ralentissait les expulsions de migrants. Il a proposé d’utiliser des moyens civils et militaires pour y remédier. Selon lui, le président envisagerait d’intensifier cette politique en ciblant même les personnes entrées pour raisons humanitaires grâce à des outils d’identification.
Les États-Unis cherchent plus d’avions pour accélérer l’expulsion des migrants des États-Unis, a déclaré le 24 janvier Stephen Miller, conseiller politique la Maison Blanche. Il a révélé que le Service d’immigration et de douane des États-Unis avait été freiné dans sa capacité à expulser des personnes en raison de la pénurie d’avions.
Stephen Miller a également affirmé qu’il fallait utiliser tous les moyens afin de mener à bien cette tâche. «Il y a évidemment les capacités aériennes du département de la Sécurité intérieure, celles du ministère de la Défense, celles du département d’État, il y a les capacités aériennes commerciales, il y a les capacités aériennes affrétées, donc chaque capacité peut être utilisée pour effectuer une expulsion légale», a-t-il indiqué.
D’après Bloomberg, Stephen Miller a également laissé entendre que Donald Trump était prêt à aller beaucoup plus loin dans sa politique d’expulsion des immigrés, envisageant même la recherche des personnes qui avaient bénéficié d’une libération conditionnelle pour des raisons humanitaires et qui pouvaient ainsi entrer dans le pays alors qu’elles n’en auraient pas eu la permission autrement. «Il y a des empreintes numériques, il y a des empreintes financières, il y a des renseignements réguliers des forces de l’ordre. Nous disposons d’un large éventail d’outils pour identifier et renvoyer ces individus», a-t-il noté.
Trump veut l’expulsion des millions de migrants
Le 20 janvier, dans son premier discours en tant que 47e président des États-Unis, Donald Trump a promis d’empêcher immédiatement les étrangers en situation irrégulière d’entrer sur le territoire américain et d’entamer le processus d’extradition de millions de migrants. Il a également imposé l’état d’urgence à l’échelle nationale en raison de la situation à la frontière sud des États-Unis.
D’après le New York Times, le ministère américain de la Sécurité intérieure a suspendu également l’entrée des Ukrainiens dans le cadre de programmes qui leur permettaient de résider temporairement dans le pays.
Néanmoins, l’administration Trump a déjà eu quelques difficultés à mettre en œuvre les directives concernant la lutte contre la migration illégale. Ainsi, le Mexique a rejeté l’une des premières tentatives des États-Unis d’expulser ses migrants en situation irrégulière. «Le Mexique a refusé à un avion militaire américain l’accès à l’atterrissage [le 24 janvier], contrariant, au moins temporairement, les plans de l’administration Trump pour expulser les immigrés vers le pays, selon deux responsables de la défense américaine et une troisième personne familière avec la situation», a indiqué NBC News.