Le projet du tunnel sous-marin entre l’Espagne et le Maroc semble définitivement relancé

C’est un serpent de mer depuis des décennies. L’un des projets les plus ambitieux du monde semble cette fois bel et bien relancée. La filiale espagnole de l’entreprise allemande Herrenknecht a été mandatée pour déterminer les solutions à adopter face aux défis technologiques de ce projet. Début décembre, le gouvernement espagnol avait déjà signé un contrat de location de quatre sismomètres dans le but d’étudier le fond marin du détroit de Gibraltar.

Le projet pharaonique de tunnel sous-marin entre l’Espagne et le Maroc semble définitivement relancé. En effet, la filiale espagnole de l’entreprise allemande Herrenknecht a été désignée par le gouvernement espagnol pour étudier la réalité du projet, qui pourrait voir le jour d’ici à 2050.

Initié en 1989, le projet vise à relier les deux rives de la Méditerranée à travers le détroit de Gibraltar, à l’image du tunnel sous la Manche entre la France et la Grande-Bretagne. La comparaison s’arrête là, tant les caractéristiques techniques entre les deux projets (structure, nature du terrain…) diffèrent.

Un trajet d’environ 30 minutes

Le tunnel permettrait le transit de 13 millions de tonnes de marchandises et d’autant de passagers. Une première version du projet présentée en 1995 prévoyait l’installation d’un double tunnel ferroviaire de 38,7 kilomètres de long, avec une galerie intermédiaire destinée aux services, dont 27,7 kilomètres seraient situés à environ 100 mètres de profondeur. Pour un trajet d’environ 30 minutes.

Pour être rentable, le tunnel ne pourra pas se contenter que de permettre le transit de marchandises et de passagers. L’ajout de transit de communications, de réseaux électriques ou même de systèmes permettant d’utiliser les courants du détroit pour produire de l’énergie semblent indispensables contribuer à l’équilibre financier du projet.