Le gouvernement israélien a présenté jeudi 31 octobre son projet de budget pour 2025, un budget d’austérité prévoyant une réduction des dépenses publiques et une hausse d’impôts pour faire face à un effort de guerre sans précédent. Car les différents conflits menés par Israël pèsent sur l’économie du pays.
Selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI), le déficit budgétaire d’Israël devrait atteindre 8,5 % du PIB, soit deux fois plus qu’en 2023, et la croissance devrait ralentir et passer en dessous de la barre de 1 %.
Ces faibles performances économiques sont directement liées aux dépenses énormes pour soutenir l’effort de guerre. Les opérations militaires israéliennes commencent à miner les finances du pays. Depuis les massacres terroristes du 7 octobre 2023, elles ont coûté plus de 27 milliards et demi de dollars à l’État hébreu.
Gouffre financier
Un fardeau principalement alimenté par la multiplication des fronts. En seulement un mois, la facture de l’offensive terrestre dans le sud du Liban s’élève déjà à 7 milliards de dollars.
Mais la défense aérienne constante d’Israël, organisé autour de son fameux Dôme de fer, creuse aussi les finances de l’État. Selon des chiffres obtenus par le quotidien Les Echos, chaque tir d’interception coûte entre 50 000 et un million de dollars.
Depuis plus d’un an, Tel Aviv dépense sans compter, et ce climat belliqueux nuit au monde des affaires. Les trois principales agences de notation de la dette ont déjà abaissé la note d’Israël, symbole de la méfiance croissante des investisseurs étrangers.
Un gouffre financier qui pourrait continuer de se creuser, surtout si le pays ouvre un nouveau front contre l’Iran.