Depuis Baïkonour au Kazakhstan, la fusée Soyouz-2.1a s’est envolée avec succès. Elle doit mettre sur orbite 38 satellites en provenance de 18 pays, et notamment le satellite Challenge-1, le premier satellite fabriqué en Tunisie.
La Russie a lancé ce 22 mars depuis son cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, une fusée Soyouz avec 38 satellites étrangers à son bord, dont le décollage avait été reporté à deux reprises pour problèmes techniques.
La fusée Soyouz-2.1a a décollé avec succès à 6h07 (GMT), s’envolant dans un ciel gris et nuageux, selon les images retransmises en direct par l’agence spatiale russe Roskosmos.
Elle doit mettre sur orbite 38 satellites en provenance de 18 pays, dont notamment la Corée du Sud, le Japon, le Canada, l’Arabie saoudite, les Emirats-arabes-unis, l’Allemagne, l’Italie ou encore le Brésil.
A l’origine prévu le 20 mars, le lancement avait été reporté au lendemain, puis au 22.
Selon le chef de l’agence spatiale russe, Dmitri Rogozine, le premier report a été décidé en raison d’une «surtension» détectée avant le lancement, afin de ne «pas prendre de risques».
Le deuxième report a eu lieu après la découverte d’un «dysfonctionnement technique», selon Roskosmos.
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La Tunisie est le premier pays du Maghreb, et le sixième pays africain à fabriquer son propre satellite, après notamment l’Afrique du Sud, l’Egypte ou le Ghana, selon le site spécialisé Space in Africa.
« Challenge-1 », destiné à l’internet des objets (l’écosystème des objets connectés), a été construit par une équipe du groupe de télécommunications tunisien TelNet, dont la plupart des ingénieurs, formés localement, ont entre 25 et 30 ans.
« C’est une fierté d’avoir participé à ce projet, travailler dans le secteur aéronautique ou aérospatial est un rêve », a déclaré à la presse Khalil Chiha, 27 ans, formé à l’école nationale d’électronique de Sfax (centre).
« On est très émus, après trois ans de travail intense », souligne Haïfa Triki, ingénieure de 28 ans, qui a suivi depuis Tunis l’envol du lanceur Soyouz qui transporte le satellite. « Heureusement que l’ambiance était bonne pour résister au stress et au défi de maîtriser des technologies nouvelles. On a fait beaucoup de sacrifices, mais ça valait le coup. »