Serais-je mieux entendu ou plus persuasif en indiquant à qui je m’adresse, si je le savais ? Non, bien sûr et cela importe peu car, qui que vous soyez, c’est toujours vous.
Libérez Abir Moussi, ce cri, sorti du cœur de millions de tunisiennes et de tunisiens, répété à force de voix et de plume pendant cinq cents jours depuis cette catastrophe du 3 octobre 2023, au nom d’une innocence que personne sur terre ne met en doute, non seulement n’a pas été entendu, mais semble avoir réarmé contre son existence l’articlé 72 du code pénal et accablé de plus de rigueur sa détention. Dans l’état physique où la Prisonnière de Mannouba se trouve depuis quatre jours, le risque est grand que ce cri ne perde son sens dans peu de temps et que les responsabilités n’en deviennent apocalyptiques.
Alors, l’argument de son innocence ayant atteint ses limites, je vous le redis: libérez Abir Moussi, parce qu’elle est encore en vie.
Abdessalem Larif