
Juge James Robart
Un juge fédéral de Seattle a bloqué temporairement vendredi 3 janvier le décret anti-immigration signé par le président américain Donald Trump et qui concerne sept pays . La Maison blanche a promis de répliquer.
C’est un coup significatif porté au décret de l’administration Trump sur l’immigration. James Robart, un juge fédéral de Seattle, a bloqué temporairement vendredi cette mesure visant sept pays à majorité musulmane (Irak, Libye, Syrie , Somalie, Iran , Soudan et Yémen).
Cette injonction temporaire du juge fédéral James Robart est valide sur l’ensemble du territoire américain, le temps qu’une plainte déposée lundi par le procureur de l’État de Washington, Bob Ferguson, soit examinée entièrement.
Les juges fédéraux de plusieurs autres États ont également statué contre l’interdiction depuis qu’elle a été décrétée vendredi dernier, notamment en Californie ,en Virginie et dans l’État de New York, mais la décision du juge Robert est celle dont la portée est la plus vaste.
«La Constitution a vaincu aujourd’hui», a déclaré M. Ferguson après l’annonce de la décision. «Personne n’est au-dessus de la loi, pas même le président», a-t-il ajouté, faisant remarquer que le juge Robart avait été nommé par l’ex-président républicain George W. Bush.
La réponse de la Maison Blanche ne s’est pas fait attendre. « Le ministre de la Justice entend déposer une injonction d’urgence pour » faire appliquer le décret et annuler la décision du juge Robart, selon un communiqué. L’équipe du président avait qualifié dans un premier temps cette décision de justice de « scandaleuse », avant de renvoyer une nouvelle version de son communiqué quelques minutes plus tard, en supprimant ce terme.
Dans l’immédiat, les conséquences sur les voyageurs des pays visés restaient incertaines. Le décret s’est traduit le week-end dernier par l’interpellation dans les aéroports de quelque 109 personnes résidant légalement aux États-Unis, selon la Maison Blanche, tandis que des centaines d’autres étaient empêchées d’embarquer à destination des États-Unis. Depuis son entrée en vigueur, les États-Unis ont révoqué plus de 60 000 visas attribués à des ressortissants des sept pays visés.
Avec agences