Des dizaines de milliers d’Israéliens manifestent pour exiger un accord d’échange de prisonniers avec les Palestiniens

Alors que l’armée israélienne a retrouvé les corps de six otages dans le sud de la bande de Gaza, Benjamin Netanyahou est au cœur des critiques. Des manifestations ont lieu dans plusieurs villes du pays et l’opposition appelle à une grève générale.

Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté dans tout le pays, dimanche, pour exiger un accord d’échange de prisonniers avec les factions palestiniennes de la Bande de Gaza.

Des milliers de manifestants se sont rassemblés sur la rue Begin, dans le centre de Tel Aviv, pour faire pression sur le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu afin qu’il conclue un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas, a rapporté le quotidien israélien Yedioth Ahronoth.

Les manifestants ont bloqué plusieurs rues à Jérusalem, Haïfa, Ashdod, Ramat Negev et Kfar Tavor, a indiqué le radiodiffuseur public KAN.

Des milliers de personnes ont également manifesté devant le siège du gouvernement à Jérusalem pour exiger la conclusion immédiate d’un accord avec les factions palestiniennes afin de préserver la vie des derniers captifs détenus à Gaza.

Ces manifestations interviennent quelques heures après que l’armée israélienne a déclaré avoir récupéré les dépouilles de six prisonniers dans le sud de la Bande de

Citant une source israélienne, le quotidien Haaretz a déclaré que trois des six prisonnières étaient censées être libérées lors de la première étape de l’accord d’échange de prisonniers, actuellement en cours de négociation.

« Ils figuraient sur les listes remises au début du mois de juillet. Il était possible de les ramener vivants », a déclaré la source.

Le Hamas a déclaré que les six prisonniers avaient été tués à la suite des frappes aériennes menées actuellement par Israël contre la Bande de Gaza.

Israël estime que plus de 100 prisonniers sont toujours détenus par le Hamas à Gaza, dont certains auraient déjà été tués.

Les États-Unis, le Qatar et l’Égypte tentent depuis des mois de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas, afin de garantir un échange de prisonniers et un cessez-le-feu et de permettre à l’aide humanitaire d’entrer dans la Bande de Gaza. Mais les efforts de médiation ont été bloqués en raison du refus de Netanyahu d’accéder aux demandes du Hamas de mettre fin à la guerre.

Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier ; offensive dont le bilan des victimes fait état de 40 738 morts et de quelque 94 154 autres blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Le blocus imposé à la Bande de Gaza a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments, et réduit une grande partie de l’enclave palestinienne à l’état de ruines.

Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui lui a enjoint de cesser ses opérations militaires dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d’un million de Palestiniens s’étaient réfugiés avant l’invasion de la zone le 6 mai dernier.